Le 7 février prochain, les Éditions L’Interligne publieront Dévorés, le premier roman de Charles-Étienne Ferland, un étudiant de l’Université de Guelph. Et pour ceux qui s’imaginent tout de go que M. Ferland étudie en littérature, détrompez-vous : c’est à l’entomologie, la science consacrée aux insectes, qu’il voue son temps et ses énergies, et son récit n’est pas étranger à ce domaine méconnu.
Dévorés met en scène le personnage de Jack qui, comme le reste de l’humanité, vit dans un monde en proie aux ravages d’essaims de guêpes mutantes qui dévorent tout et s’attaquent même aux humains. Ceux-ci vivent assiégés et souffrent des pénuries occasionnées par ce fléau. Dans ce monde apocalyptique, une petite île située dans l’est du lac Ontario semble avoir été épargnée et Jack tentera de s’y rendre à ses risques et périls. En 210 pages, cette histoire à cheval sur le Québec et l’Ontario tient en haleine le lecteur en le transportant dans un univers à mi-chemin entre la science et la fiction.
Que M. Ferland ait eu les connaissances nécessaires pour développer un récit sur la thématique des insectes, cela va de soi. Quant au style, il n’était pas non plus sans ressource puisque détenteur d’un baccalauréat en arts de l’Université d’Ottawa. Comment un artiste dans l’âme fait-il la transition vers les sciences pures? « Après mon bac, j’ai passé deux mois sur une base de recherche en Suède à classer des insectes», explique le principal intéressé. Charles-Étienne Ferland avait depuis longtemps la piqûre pour cette faune mystérieuse et souvent méprisée. Peu convaincu de vouloir poursuivre des études en arts, c’est donc vers l’entomologie qu’il s’est tourné avec enthousiasme et Dévorés est l’aboutissement de ce parcours académique atypique.
M. Ferland a plusieurs cordes à son arc. Son projet consistait au départ à faire une bande dessinée mais, après réflexion, il s’est orienté vers l’écriture pure et simple. Il n’a cependant pas complètement abandonné l’idée d’intégrer le dessin à de futurs projets tout en ne s’éloignant pas de ses champs de prédilection. « C’est un genre qui est assez populaire, ces temps-ci, le post-apocalyptique, commente l’auteur en mentionnant qu’il projette d’écrire une suite à son roman. Côté écriture, le mélange de science-fiction et d’aventure, c’est un style que j’aime beaucoup pour le moment. »
Dévorés représente une nouvelle expérience pour Charles-Étienne Ferland, qui prévoit terminer sa maîtrise en entomologie à l’été 2019. Scientifique au travail, romancier dans les loisirs : voilà un beau programme de vie qui ne laissera sûrement pas son titulaire sans inspiration pour ses prochaines créations.