Le 12 avril dernier, les amateurs de tire d’érable avaient rendez-vous au Centre communautaire francophone de Cambridge (CCFC) pour le traditionnel brunch de style « cabane à sucre ». Qui se surprendra d’apprendre que la salle était pleine et que tout le monde était visiblement satisfait de leur visite?

Ce n’est pas d’hier que le CCFC organise ce repas printanier et plusieurs, à Cambridge, se souviennent de l’époque où c’était au « poulailler » que l’on se rendait pour se sucrer le bec. 

De l’aveu même de Lynn Guénard, présidente de l’organisme, en plus de la tire d’érable, c’est la nourriture et les copieuses portions qui assurent chaque année la réussite de l’évènement. « C’est tout fait à la maison par des bénévoles », précise-t-elle. Et, parlant des bénévoles : « On ne refuse jamais quelqu’un qui veut aider », ajoute la présidente avec un sourire.

À ce propos, comme tous les organismes, le CCFC cherche à recruter de nouvelles têtes prêtes à donner du temps pour mettre sur pied des activités destinées aux francophones de la région. Mme Guénard mentionne que le conseil d’administration, conscient de l’importance de susciter la participation, fait des efforts pour attirer les jeunes et leurs parents. Il s’agit cependant là d’un défi de taille. « On en recrute peut-être un ou deux par année », admet la présidente, qui estime néanmoins que cet apport contrebalance les départs. Des contacts ont été noués avec l’école secondaire Père-René-de-Galinée afin d’inviter les élèves à faire leurs heures de bénévolat au CCFC. Qui plus est, l’organisme a fait l’essai, en janvier dernier, d’une soirée de danse pour les adolescents qui a attiré 20 jeunes, un début somme toute satisfaisant, d’autant plus que les participants se sont montrés intéressés à une réédition de l’évènement. Au conseil d’administration, le poste de conseiller dédié à l’éducation et à la jeunesse a récemment été comblé par Monique Carrière : le CCFC entend ainsi maintenir contact avec la jeune génération.

D’incontestables réussites en termes de participation mais peu de gens prêts à se porter volontaires pour faire du bénévolat : c’est le paradoxe auquel le CCFC est confronté. Des évènements tels que le repas de cabane à sucre ou, autre exemple probant, la fête de Noël,  démontrent avec éclat combien l’organisme conserve sa popularité. C’est en gardant un équilibre entre traditions et nouveautés que cette équipe de francophones dévoués espère faire le pont entre les générations et les différentes clientèles. « Il faut faire des choses différentes et écouter les membres  », résume Lynn Guénard.

Des projets majeurs occuperont le CCFC au cours des prochains mois. Ici comme ailleurs, le 400e anniversaire de la francophonie ontarienne aura sa part de célébrations, dans le cas présent organisées en collaboration avec l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo. L’entretien du bâtiment sera également au cœur des préoccupations du conseil d’administration : plus de 30 000 $ seront investis dans la rénovation du toit. Le plafond devrait également être rénové dans un futur proche. Au plan des activités, la programmation régulière suit son cours avec, avant les vacances, le gala des sports du 2 mai et le tournoi de golf du 7 juin. 

Les activités serviront largement à défrayer les importantes dépenses liées au centre, et le repas de cabane à sucre constitue à cet égard une source de financement très importante. Des gens d’un peu partout y ont pris part. Les participants de Hamilton sont même cette année arrivés en autobus pour profiter avec les autres de ces montagnes d’œufs brouillés, de saucisses, de jambon, de bacon, de fèves au lard, de crêpes, etc., le tout accompagné de bonnes lampées de sirop d’érable. Cette activité n’aurait pu être possible sans le travail des bénévoles du CCFC, une équipe sympathique qui gagne à être connue.

Photo: La dégustation de tire sur la neige est venue couronner l’évènement.