L’an dernier, à Cambridge, les élèves de l’école Père-René-de-Galinée avaient manifesté le désir de mettre sur pied une activité dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs. De fil en aiguille, c’est une belle coopération qui s’est établie entre l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo (AFKW) et le Conseil scolaire catholique MonAvenir pour mener à bien cette activité dont la première édition, il y a un an, s’était avérée une réussite.
Les organisateurs n’en espéraient pas moins pour la mouture 2020 de cette soirée afro-canadienne. Or, une incertitude planait. En effet, l’activité, prévue depuis longtemps pour le 21 février, est tombée par hasard la même journée que la grève des enseignants. Puisque les ateliers, le souper, le spectacle, etc. devaient se tenir dans une école, plusieurs craignaient que le public croit en une annulation et ne soit pas au rendez-vous.
Heureusement, ce ne fut pas le cas et, à la grande joie des organisateurs – tous des bénévoles – des participants de tous âges et d’origines diverses ont progressivement afflué sur les lieux jusqu’à former une assistance nombreuse et enthousiaste.
Dans deux classes confiées aux animateurs des ateliers, plusieurs enfants se sont rendus pour se faire maquiller, confectionner des bracelets, fabriquer une maquette de village en glaise et se faire faire des tresses africaines. Dans la cafétéria de l’école, les adultes bavardaient ensemble jusqu’à ce qu’ils soient rejoints par les jeunes au moment où le souper a été servi.
L’animation de la soirée avait été confiée à une artiste qui n’en était pas à sa première collaboration avec l’AFKW. Justine Gogoua a d’abord convié les participants qui portaient des tenues traditionnelles africaines à faire partie d’un défilé de mode improvisé. Cet intermède centré sur les vêtements parmi les plus éclatants avait été précédemment suggéré par les élèves lorsque l’AFKW leur avait demandé quelle innovation ils aimeraient voir au programme de la soirée.
Puis, flanquée de ses musiciens, Mme Gogoua a entamé son spectacle. Celui-ci était loin de n’être centré que sur sa personne puisque l’artiste a invité jeunes et moins jeunes à se joindre à elle pour quelques danses qui ont remporté un vif succès.
L’AFKW dresse donc un bilan des plus positifs pour cette soirée qui, au départ, semblait compromise par les circonstances. Les francophones de la région de Waterloo demeurent manifestement fidèles à cet organisme qui se fait un devoir d’enrichir leur vie culturelle
PHOTO: Les tout-petits se sont fait un plaisir de danser en suivant les instructions de Justine Gogoua.