La crise mondiale provoquée par la COVID-19 a entraîné la mobilisation de tous les secteurs de la société, y compris ce qui touche à la science.
Le jeudi 19 mars, l’Université McMaster a reçu environ 1,8 million $ du gouvernement fédéral pour des projets de recherche destinés à combattre le coronavirus. Ce sont en tout 49 projets de recherche universitaire de partout au Canada qui se partagent 25,8 millions $ et qui s’ajoutent aux 47 études déjà en cours. Ces fonds ont été puisés dans les 275 millions $ alloués, le 11 mars dernier, au milieu scientifique et visant à trouver des réponses efficaces pour contrer la pandémie.
Le gouvernement fédéral a mobilisé plus d’un milliard de dollars destinés à financer la recherche et à approvisionner le Canada en doses de vaccin lorsque celui-ci sera disponible. Dépister, contenir et enrayer la transmission du coronavirus est une priorité d’Ottawa comme pour les autres gouvernements de par le monde.
À Hamilton, l’équipe de Gerard D. Wright, directeur du Michael G. DeGroote Institute for Infectious Disease Research de l’Université McMaster, a donc reçu 982 704 $ pour tenter de cibler les vulnérabilités génétiques et chimiques de la COVID-19. De leur côté, Karen L. Mossman et ses collègues, du McMaster Immunology Research Centre, se sont fait attribuer 788 000 $ pour étudier comment ce nouveau coronavirus se développe chez les humains et les chauves-souris, soupçonnées d’être la source de la COVID-19.
Ces deux projets de recherche visent à discerner la dynamique de la transmission. Les études qui ont reçu un appui d’Ottawa se répartissent en diverses catégories couvrant tous les aspects de la réponse à donner à ce problème de santé mondial : gouvernance et logistique, interventions en santé publique et leurs répercussions, dynamique sociale et communication, prise en charge clinique, diagnostic, traitements et vaccin.
Près de 100 équipes de chercheurs sont présentement à l’œuvre au Canada pour dénouer la crise. Plusieurs universités du Centre-Sud-Ouest ontarien ont été mises à contribution.
Ainsi, sur le territoire couvert par Le Régional, Jonathan Crush et ses collègues de l’Université Wilfrid-Laurier ont reçu 438 241 $ pour analyser les effets de la pandémie sur l’approvisionnement alimentaire, un sujet qui préoccupe bon nombre de citoyens.
L’Université Western, à London, a bénéficié d’un appui de 1,4 million $ pour trois projets de recherche touchant respectivement aux comparaisons à établir entre la pandémie de la COVID-19 et l’éclosion du virus Ebola, au rôle des médias sociaux dans la présente crise et à la mise au point d’un vaccin.
Quant aux 25 études réalisées par les universités et centres de recherche de Toronto, elles se partagent la part du lion des subventions accordées aux institutions postsecondaires ontariennes.
Ici comme ailleurs, c’est toute la société qui est mobilisée pour enrayer la pandémie. Le milieu de la recherche n’échappe pas à la règle et le dénouement de la crise dépend en grande partie de ses efforts.