Le Département de français de l’Université McMaster, à Hamilton, avait préparé au cours de l’automne une activité spéciale pour conclure l’année du 400e anniversaire de la présence française en Ontario. Tenu le 7 décembre dernier, l’évènement baptisé « Mac-O Franco » avait d’ailleurs obtenu à cet effet une accréditation officielle de l’organisme responsable de la supervision des célébrations en tous genres ayant ponctué 2015.

« Mac » est le diminutif familier par lequel la communauté universitaire désigne McMaster. « O » fait référence à l’Ontario et « Franco » ne nécessite évidemment pas d’explication. « On voulait un nom ludique qui ait un certain impact médiatique », fait valoir Hélène Caron, une doctorante responsable de la logistique de l’activité. C’est dans le cadre du cours French 1A06 qu’environ 200 étudiants de première année, par équipe de deux ou trois, avaient pour tâche de préparer une présentation sur un thème particulier de l’histoire ou de la culture franco-ontarienne. Cet exposé devait également s’appuyer sur un support visuel, soit un kiosque attrayant orné de cartes, dessins, photos, etc. « Le but est de transmettre la culture franco-ontarienne, sensibiliser les étudiants à cette culture et se mettre en contact avec les organismes de cette communauté », explique Suzanne Crosta, professeure, conceptrice et coordonnatrice de Mac-O Franco.

Mais ce qui devait distinguer Mac-O Franco des autres travaux universitaires était le caractère public de l’activité. En effet, ce n’était pas pour discourir devant leurs pairs que les étudiants s’étaient ainsi préparés, mais pour entrer en interaction avec la population en général. C’est au Centre étudiant de l’université, à deux pas du Département de français, que les tables des équipes avaient été disposées. De 10 h à 15 h, les étudiants y ont accueilli les passants pour leur expliquer, en quelques mots et dans la langue de Molière, un aspect ou un autre du fait français en Ontario. Musique, théâtre, religion, architecture, médias, traditions, etc., bref, un peu de tout pour tous les goûts et intérêts. Comme Mac-O Franco se voulait aussi un lieu d’échange, des représentants de divers organismes et institutions francophones avaient aussi été invités à participer et nombreux sont les étudiants à s’être informés de leurs services.

Voilà donc un travail universitaire qui sort des sentiers battus et qui a permis aux étudiants de situer dans un cadre très concret une langue des plus vivantes. Qui plus est, Mac-O Franco aura donné l’occasion à chacun des participants de s’inscrire lui-même dans l’histoire en mettant sur pied un de ces nombreux évènements qui, en 2015, auront constitué la trame du « 400e ».

Photo: Le Département de français de l’Université McMaster, à Hamilton, avait préparé au cours de l’automne une activité spéciale pour conclure l’année du 400e anniversaire de la présence française en Ontario.