Le 7 août 1960, la Côte d’Ivoire obtenait de la France son indépendance. Pour la grande majorité des résidents de Hamilton, ce fait historique peut sembler bien lointain, tant en termes de distance que d’années, mais pour les Ivoiriens qui ont fait de cette ville leur chez-soi, la fête nationale de leur pays conserve son importance.
C’est pourquoi l’Association de la communauté ivoirienne d’Hamilton organisait, 61 ans jour pour jour après l’indépendance de ce pays africain, une célébration dans un hôtel de Hamilton. Jusqu’à présent, il s’agit du plus important rassemblement organisé par cet organisme encore jeune.
« Un événement comme celui-ci permet de faire ressortir la communauté noire et la communauté francophone », constate le président de l’Association, Abou Traoré, faisant remarquer en entrevue qu’une minorité peut parfois avoir du mal à être visible dans une grande ville.
Cela permet également de se rapprocher et d’approfondir des partenariats avec des organismes de toutes sortes au sein desquels évoluent des Ivoiriens. Ce point est revenu, plus tard au cours de la soirée, dans le discours de M. Traoré : « En tant que première génération d’Ivoiriens qui sont venus au Canada, nous devons prendre le leadership pour nos enfants ».
Il ne fut pas le seul à s’adresser à l’assistance alors que la maîtresse de cérémonie, l’avocate Alexandra Djagba Oli, a alterné les remerciements et les présentations d’intervenants.
À ce propos, il est à noter que cette soirée bénéficiait du soutien de nombreux partenaires : le Centre francophone Hamilton, le Collège Boréal, le Réseau en immigration francophone, le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara, le Centre Nkonga, l’Entité 2 et le Conseil scolaire catholique MonAvenir.
Marie Kossitam, présidente de l’association locale qui regroupe les Rwandais, s’est également adressée à l’assistance pour parler de la Plateforme de concertation des communautés noires francophones de Hamilton. Ce regroupement, selon elle, peut aider les organismes à s’entraider en ces temps de turbulence.
Après ces quelques interventions au micro, des musiciens et danseurs se sont avancés dans la salle décorée aux couleurs du drapeau ivoirien pour y livrer un spectacle empreint d’authenticité. Le groupe Akwaba est connu pour son répertoire traditionnel enraciné dans les cultures d’Afrique de l’Ouest et était en cela parfaitement en phase avec le pays qui était célébré ce jour-là.
La soirée a été agrémentée d’un souper – bien évidemment typique de la Côte d’Ivoire – et d’un jeu-questionnaire animé par Alexandra Djagba Oli qui a permis aux participants de remporter des prix, en l’occurrence des cartes-cadeaux.
Beau succès, donc, pour l’Association de la communauté Ivoirienne d’Hamilton, qui a su répondre chez bien des gens au besoin de se retrouver et de fraterniser après des mois de confinement.