Alexia Grousson

Célébré le 18 mai, le lever du drapeau haïtien est un événement significatif et symbolique en Haïti. Cette date marque la commémoration de la création du drapeau en 1803. Pour les Haïtiens, le lever de ce drapeau bicolore est non seulement une célébration de la liberté et de l’indépendance, mais aussi un moment pour se reconnecter avec leur histoire et leur culture. C’est une occasion de rappeler les sacrifices de leurs ancêtres et de renforcer le sentiment d’identité nationale pour les générations actuelles et futures.

Pour une deuxième fois à Welland, l’organisme Regohva s’est rendu à l’Hôtel de ville le vendredi 17 mai. Une cinquantaine de personnes, dont les membres du comité pour Haïti de l’école du Sacré-cœur, étaient présentes.

« C’était très touchant de voir des jeunes impliqués pour notre cause. Cela me rassure de voir que nous avons une relève qui est conscientisée, qui réfléchit et s’associe pour s’aider », commente Naromie Charles Azar, directrice générale de l’organisme.

Après avoir entonné l’hymne haïtien La Dessalinienne, les participants ont assisté au lever du drapeau en présence de l’adjointe au maire de Welland, Claudette Richard. Cet événement est une célébration emblématique qui honore l’histoire, la culture et l’unité du peuple haïtien.

En raison du temps pluvieux, le défilé prévu a dû être annulé. Les participants se sont donc retrouvés dans une des salles communautaires de l’édifice municipal pour un temps de réflexion concernant la situation actuelle en Haïti.

« J’ai d’abord rappelé quelques grands points de l’histoire de notre pays. J’ai évoqué d’où viennent les divisions que nous rencontrons encore aujourd’hui et comment le grand prêtre de l’époque, M. Bookman, a réussi à réunir les esclaves de Saint-Domingue peu importe leurs origines. Nous avons ensuite discuté de la question suivante : Haïti est-elle une nation? Sinon, que devons-nous faire pour qu’elle le soit?  

« J’ai également invité les convives à transformer la colère en courage, le désespoir en détermination et notre division en unité. Nous sommes conscients que nous sommes éparpillés dans le monde entier, mais peu importe où nous nous trouvons, nous devons nous allier pour sauver notre pays », relate la directrice générale de Regohva.

Puis, les convives ont partagé un repas à la fortune du pot, composé de mets haïtiens.  

La journée s’est terminée par des chants culte du pays comme Cécilia qui retrace l’histoire d’une mère haïtienne engagée à répondre aux besoins de sa famille, en travaillant la nuit et en s’occupant des enfants le jour. « Ces chants sont importants, car ils nous rappellent que le peuple haïtien ne doit pas baisser les bras face à la situation actuelle. Il doit espérer se relever et continuer le travail inachevé de l’indépendance. Il faut continuer de sensibiliser la communauté haïtienne, miser sur nos points communs et ensemble rebâtir notre pays », conclut Naromie Charles Azar.

Par le biais de ses programmes d’éducation pour les enfants démunis en Haïti et l’intégration des nouveaux arrivants au Canada, l’organisme Regohva continue de soutenir les Haïtiens.

Photo (Regohva) : Lever du drapeau haïtien à l’Hôtel de ville de Welland