En août, quoi de plus familier, pour ceux qui ont des racines canadiennes-françaises, qu’une épluchette de blés d’Inde? C’est une tradition de longue date qui persiste au Centre communautaire francophone de Cambridge (CCFC) où elle a pris diverses formes au cours des ans jusqu’à devenir, l’année dernière, le rendez-vous des amateurs de voitures de collection.
Une température heureusement idéale accompagnait encore une fois l’événement qui s’est tenu le samedi 18 août. C’était d’ailleurs pour l’essentiel à l’extérieur que s’affairaient cuistots et convives. Au fil des ans, l’activité s’est transformée davantage en un barbecue qu’une épluchette, même si les blés d’Inde trouvent toujours preneurs. Mais ce qui attire désormais l’attention en cette journée de fin d’été, ce n’est pas tant le menu que les splendides bolides qui sont rassemblés dans la cour arrière du Centre. C’était particulièrement le cas cette année où les voitures rares se sont faites encore plus nombreuses que lors de la première édition de l’exposition.
Les visiteurs étaient eux aussi de la partie et le mot « exposition » décrit en effet ce qui les attendait : car si chaque modèle n’était pas nécessairement une antiquité, tous n’en étaient pas moins des oeuvres d’art se distinguant par leur style ou leur mécanique. Sur place, de la musique rétro était diffusée, un choix de circonstance en cette année du 60e anniversaire du CCFC.
La présidente de l’organisme a beaucoup à voir avec ce grand tournant insufflé à la traditionnelle épluchette. Louise Godin et son mari sont eux-même des amateurs de voitures de collection. Ceux qui partagent cette passion forment une véritable communauté qui se retrouve à l’occasion des nombreux rassemblements de propriétaires d’automobiles rares qui ponctuent la saison estivale. C’est lors de ces rencontres que Mme Godin publicise l’activité du CCFC en y invitant les autres. « Ceux qui sont ici, je peux dire qu’à 75 % ce sont nos amis que l’on voit à chaque semaine », indique la présidente.
Hé oui! Le Centre communautaire francophone est une institution à Cambridge où, en six décennies d’existence, il s’est taillé une place indispensable dans la vie sociale. L’organisme a même acquis une renommée qui va au-delà de sa région. Elle est décidémment loin l’époque du poulailler converti en salle qui était utilisée par les premières familles franco-ontariennes de la ville!
PHOTO: C’est dans la cour arrière de l’organisme que les automobiles étaient exposées.