Richard Caumartin

 

L’ACFO Hamilton vient de reprendre la coordination des dîners-réseautage francophones après quelques années de pause. Cette activité trimestrielle sert à réunir les francophones et francophiles de la région pour discuter de leurs enjeux culturels, économiques, politiques et sociaux. Le premier rendez-vous a eu lieu le mercredi 1er mars au Aberdeen Tavern sous le thème « Bâtissons l’Hamilton de l’avenir! ».

L’invitée pour cette rencontre était Pascale Marchand, membre du Comité consultatif de la Ville de Hamilton pour l’équité des femmes et des genres et au Comité sur les services en français de la Clinique juridique de Hamilton. Mme Marchand a grandi en parlant français, à Hamilton, et est très active dans la communauté, non seulement comme francophone, mais aussi comme femme, cycliste et défenseure de la justice sociale. Lors de sa campagne électorale municipale à l’automne 2022, elle a défendu les enjeux de la communauté francophone. Par la suite, elle a été recrutée comme adjointe de circonscription pour le quartier 4 où elle y a incorporé des services en français.

Se considérant comme une activiste, Pascale Marchand raconte à l’animateur de la rencontre et rédacteur en chef d’ONFR+, Rudy Chabannes, ce qui l’a marquée lors de l’élection municipale d’octobre dernier.

« Dans mon quartier, il n’y avait que 250 personnes enregistrées pour voter en français et la majorité d’entre elles demeurent dans un des secteurs les plus pollués de la ville. Tellement que plusieurs de ces électeurs n’ont pu voter le jour de l’élection parce qu’ils recevaient des traitements contre le cancer. Nous avons beaucoup de travail à faire pour améliorer la qualité de vie de nos citoyens dans ce quartier », dit-elle.

Elle a également parlé du niveau de bilinguisme en milieu de travail qui n’est pas soutenable, « un problème systémique et la responsabilité de chacun d’entre nous, selon elle. Pour bâtir le nouveau Hamilton, il faudra le faire avec beaucoup d’énergie et de passion ».

Mme Marchand a expliqué qu’il y a plusieurs comités pour la gestion au quotidien de la municipalité mais il n’y a pas de comité pour la francophonie, pour les services en français. « Un comité aviseur pour parler des enjeux francophones serait un bon point de départ. Mais pour cela, il faudra se mobiliser pour faire avancer le dossier et motiver la volonté politique des élus municipaux », conclut-elle.

La jeune femme est certes très ambitieuse et elle ne s’en cache pas. Elle aurait aimé être la première francophone élue au conseil municipal de Hamilton mais son parcours ne fut pas en vain car, à l’heure actuelle, elle travaille avec la représentante du quartier 4, Tammy Hwang, à développer des politiques en justice sociale et à sensibiliser la municipalité à la mise en place de services en français.

 

Photo : Les participants au dîner-réseautage de l’ACFO Hamilton à la taverne Aberdeen