Les conseils scolaires en Ontario n’auront d’autre choix que de fractionner et de combiner certaines salles de classe à la rentrée cet automne, car les administrateurs prendront en compte le nombre d’élèves faisant le choix de l’apprentissage en ligne, a indiqué la présidente de l’Association des commissions scolaires publiques de l’Ontario, Cathy Abraham.
Mme Abraham a déclaré que les décisions varieront d’un conseil à l’autre – et d’une école à l’autre – au fur et à mesure que le nombre d’inscriptions en personne sera finalisé.
S’il y a fractionnement, c’est que les instances doivent se conformer aux directives du ministère, et les parents devraient vérifier auprès de leurs conseils scolaires s’ils ont des inquiétudes quant à la taille des classes de leurs enfants, a-t-elle fait valoir.
Mme Abraham a affirmé que les conseils scolaires ne peuvent pas maintenir un nombre inférieur d’élèves dans une classe en ne comblant pas les espaces laissés vacants par ceux faisant le choix de l’apprentissage en ligne en raison de la pandémie de COVID-19.
Les conseils scolaires doivent adhérer aux accords de financement avec le gouvernement de l’Ontario, ce qui signifie que la taille des classes restera la même malgré le retrait d’un certain nombre d’élèves, a-t-elle indiqué.
Les inscriptions sont toujours en cours de finalisation dans de nombreux conseils et cela peut entraîner des fractionnements et des regroupements pour atteindre les niveaux approuvés par le gouvernement dans les semaines à venir, a-t-elle ajouté. La formule alimente la confusion de nombreux parents, selon Mme Abraham.
La plupart des écoles de l’Ontario accueilleront les élèves le 8 septembre.
« Je comprends pourquoi les gens sont un peu surpris d’entendre parler de cela, a-t-elle admis, ajoutant que les conseils scolaires font face à des exigences gouvernementales en constante évolution en raison de la pandémie.
« Je comprends pourquoi les parents et les enseignants sont inquiets de ne pas savoir avec certitude ce qui va se passer. C’est très difficile et c’est ce qui empêche les administrateurs, les directeurs et les surintendants de dormir. »
Le nombre d’élèves dans les classes ne sera sans doute pas un problème dans les petites écoles rurales où le nombre de cas de COVID-19 est plus faible et où plus d’élèves reviennent en classe en personne.
Mais les grandes écoles en secteur urbain pourraient devoir réorganiser les classes à mesure que davantage d’élèves se retirent de l’enseignement en personne, a souligné la présidente de l’Association des commissions scolaires publiques de l’Ontario.
Mme Abraham a reconnu que ce serait également une situation difficile pour les enseignants qui pourraient être réaffectés pour enseigner à des classes virtuelles ou à d’autres niveaux avec de très courts préavis.
Une porte-parole du ministre de l’Éducation Stephen Lecce a déclaré que le gouvernement avait fourni aux conseils scolaires 100 millions $ spécifiquement pour embaucher de nouveaux enseignants et réduire la taille des classes.
Le mardi 1er septembre, M. Lecce a confirmé que les conseils scolaires travaillent à regrouper des classes lorsque cela est nécessaire, mais que la pratique n’est pas extraordinaire. La situation se « stabilisera », a-t-il ajouté.
SOURCE – Shawn Jeffords, La Presse canadienne
PHOTO (crédit: Facebook de Mme Abraham) – Cathy Abraham