Alexia Grousson
Un besoin inquiétant a vu le jour à la suite de la pandémie. Beaucoup d’aînés se sentent seuls et isolés. Ils n’ont plus de vie sociale et ne sortent plus de chez eux. Cela entraîne des conséquences négatives sur leur condition mentale et physique et plusieurs maladies peuvent en découler. Pour pallier ce problème, le 17 août, la Communauté congolaise de Hamilton (CCH) a organisé une marche suivie d’un barbecue au parc Bayfront.
« Étant un expert en santé publique, je connais bien l’importance d’avoir une vie saine. Le stress social remarqué chez nos aînés peut entraîner, par exemple, des problèmes de tension ou l’augmentation du diabète. C’est pourquoi avec notre communauté, nous avons décidé de créer un projet de lutte contre l’isolement afin de soutenir nos personnes âgées et de les conscientiser sur ces problèmes existants et sur les bienfaits d’avoir une activité sportive et sociale », mentionne Jean-Jacques Somwe, président de la CCH.
Les membres de l’organisme s’étaient donné rendez-vous au parc Bayfront à 10 h pour faire une marche d’environ deux heures. En chemin, ils se sont arrêtés plusieurs fois pour observer la nature. « Cet endroit est magnifique et c’est important de prendre le temps de méditer sur ce que l’on voit », ajoute-t-il.
Au même endroit, le comité social de la CCH a poursuivi l’activité en offrant un barbecue composé de viandes diverses accompagnées de salades et de fruits. Le message se voulait être clair, même à travers la nourriture : manger sain est également un aspect important pour la santé en général.
Après le repas, les participants ont joué à des jeux calmes. Certains étaient plus intellectuels comme le jeu des dames et d’autres plus plysiques comme lancer un ballon dans un trou au loin. « L’objectif de ces jeux était de s’amuser tout en socialisant. Nous voulions favoriser l’esprit d’équipe plutôt que la compétition. Avec le beau temps, je peux dire que ce fut un succès », poursuit le président de la CCH.
Pour se sentir à l’unisson, le comité social avait demandé aux participants de porter un chandail blanc pour la journée. Le blanc étant le symbole de la santé. Si certains n’en possédaient pas, le comité leur en avait apporté un.
« Nous voulions nous reconnaître et nous faire voir dans la communauté. Cela a fonctionné. Par exemple, une dame est venue nous aborder pour savoir ce que nous représentions. Francophile, elle aurait aimé se joindre à nous. Cela nous donne des idées pour les prochaines activités. Nous pourrions ouvrir les marches à d’autres communautés et ainsi avoir plus de monde à nos côtés », conclut Jean-Jacques Somwe.
Photo (CCH): Les participants étaient tous vêtus d’un chandail blanc.