Les communautés noires de Hamilton s’étaient donné rendez-vous le 20 novembre au complexe sportif Paradise de Stoney Creek pour un tournoi convivial de soccer avec l’appui de la Communauté francophone accueillante de Hamilton et du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest.
Pour l’occasion, les organisateurs avaient invité la Fédération canadienne de maracana de Montréal à participer au tournoi et promouvoir leur style de jeu particulier avec des équipes de six joueurs seulement et sans gardien de but.
Le maracana est né sur le campus de l’Université de Cocody, à la faveur du retour des étudiants boursiers ivoiriens, envoyés en formation en 1970 au Brésil par le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouet Boigny. Ces étudiants ont cru bon de donner le nom du mythique stade Maracana de Rio de Janeiro à cette discipline sportive, sans gardien de but, qu’ils pratiquaient sur l’asphalte des terrains de handball.
Étant donné que la FIFA avait refusé d’intégrer le maracana parce que la discipline ne fait pas la promotion des gardiens de but, les pionniers ont créé la Fédération ivoirienne de maracana et quelques disciplines associées. Il va s’en suivre une véritable campagne de sensibilisation et de promotion qui aboutira à la première coupe d’Afrique des nations de maracana en 2012 à Yamoussoukro, capitale de la Côte d’Ivoire. Cette pratique du soccer a pris de plus en plus d’ampleur partout dans le monde.
Pour le tournoi de Hamilton, les équipes participantes provenaient de l’Association de la communauté ivoirienne de Hamilton (ACIH), de l’Association de la communauté burundaise de Hamilton, de l’Association camerounaise de Hamilton, de la communauté congolaise de Hamilton, de la communauté canado-rwandaise de Hamilton et de Maracana Canada.
Le secrétaire général de l’ACIH, Raymond Djako, explique ainsi le processus qui a mené à la création de cette activité : « Les communautés francophones locales ont mis leurs ressources en commun pour présenter des activités au cours de la Semaine de l’immigration francophone. Des demandes de financement ont été faites au nom de tous les organismes et l’idée d’un tournoi de soccer a été retenue. L’ACIH a alors coordonné l’événement avec en tête son président, Abou Traoré. »
Un tournoi rassembleur
La journée a débuté avec l’accueil des différentes organisations et des joueurs rassemblés au stade avec de la musique pour mettre de l’ambiance. L’animateur de l’événement, M. Djako, a d’abord présenté les invités d’honneur (Maracana Canada, les présidents des diverses communautés noires de la région et Alain Dobi, directeur général du Réseau en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest). Ce dernier a incité toutes ces communautés « à rester souder ensemble pour présenter d’autres événements sportifs semblables l’année prochaine, avec un esprit de jeu aussi convivial ».
Puis, les représentants de Maracana Canada ont fait une démonstration du jeu avant le début du tournoi qui comptait deux groupes de trois équipes. À l’issue de tous les matchs disputés âprement, c’est la communauté ivoirienne qui a remporté la finale contre la communauté congolaise par le compte de 4 à 2.
Dans le modèle de jeu maracana, il y a aussi l’esprit de fair-play qui est très important et c’est l’équipe rwandaise qui a remporté cette coupe.
« Après le tournoi, nous avons invité les communautés à se rassembler à l’église Notre-Dame du Perpétuel Secours pour célébrer avec un repas. L’ACIH a organisé cette fête afin de passer son message aux nombreux participants des diverses communautés sur l’importance de la vaccination contre la COVID-19 pour que ces derniers restent en santé », a conclu M. Djako. Les équipes participantes ont reçu un prix de participation.
PHOTO (courtoisie de l’ACIH) – Remise de la coupe du fair-play à l’équipe du Rwanda