La sixième édition de la Soirée Saphir, présentée par la Fondation franco-ontarienne (FFO), qui célèbre l’engagement féminin au sein de la collectivité francophone de la province, était présentée en mode virtuel le samedi 6 mars.
Cet événement a pour but de reconnaître et de valoriser l’engagement, l’excellence et le rayonnement des femmes dans la communauté franco-ontarienne.
Le thème de l’événement cette année était « Ontario au féminin : porte d’entrée sur le monde! ». La soirée était animée par Fabienne L’Abbé de TFO ainsi que la comédienne et chanteuse Nathalie Nadon, membre du trio Les Chiclettes.
La soirée a commencé par une prestation musicale de la chanteuse Mélissa Ouimet, accompagnée par son guitariste Bruno Labrie. Quelques discours officiels ont suivi, dont celui de Lise Béland, vice-présidente pour le Centre-Sud-Ouest au Collège Boréal, l’un des commanditaires de la soirée.
Cinq femmes ont été honorées, dont Soukaina Boutiyeb (Ottawa) pour son engagement communautaire, et Angéline Lafleur (Orléans) qui a remporté le Prix Jeunesse pour sa feuille de route impressionnante pour son jeune âge dans un domaine qui n’est habituellement pas investi par les femmes : les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques.
Les présentations de ces prix ont été entrecoupées par des prestations du groupe Les Chiclettes grandement appréciées du public. Cet événement était aussi une collecte de fonds pour la FFO, et Les Chiclettes en ont profité pour mousser la vente de leurs t-shirts pour la sixième édition de leur bourse d’études #JEMAIME.
Reconstruire le monde avec une force féminine, voilà l’inspiration derrière la bourse d’études « #Jemaime » offerte aux femmes voulant faire un changement positif dans leur vie en retournant sur les bancs d’école. Le Fonds « #Jemaime » est le 55e au sein de la FFO.
Puis Roda Muse (Ottawa) a reçu le Prix Professionnelle, une immigrante et femme d’exception qui travaille souvent dans l’ombre restant concentrée à développer des organisations et des mécanismes qui favorisent l’avancement de la francophonie en Ontario.
Le Prix Entrepreneure est allé à Martine Brouillet (Mississauga), fondatrice du Camp Tournesol, une entrepreneure chevronnée qui offre des camps en français accueillant des dizaines de milliers d’enfants en camp d’été, camps résidentiels, voyages au Québec et en France.
Et finalement, Nicole Fortier (Orléans) a remporté le prix Personnalité féminine de l’année. Pour Mme Fortier, la défense des droits et la promotion des intérêts des francophones sont au cœur des mandats qui lui sont confiés, et cela se poursuit dans tous les postes qu’elle occupe à Travaux publics, à la Commission de la fonction publique jusqu’à la Direction des langues officielles du Secrétariat au Conseil du Trésor où elle dirige la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles par quelque 200 institutions fédérales.
L’autre finaliste était Muriel Thibault-Gauthier, bien connue dans la région du Niagara. Directrice d’école à la retraite, elle a toujours été extrêmement impliquée au sein de plusieurs organismes et comités dans la communauté de Welland. Elle coordonne en partenariat avec le centre de santé, le cinéma francophone Le Coin à Justin pour les enfants, les adultes et les personnes aînées. Elle siège également au conseil d’administration du Club Renaissance, du centenaire de la Paroisse du Sacré-Coeur et du Foyer Richelieu.
Un panel de discussion était aussi présenté par le Club canadien de Toronto, partenaire officiel de l’événement. Sous le thème « Leadership des femmes en politique », l’organisme avait invité Pauline Marois, ancienne première ministre du Québec et Aldéa Landry, ancienne vice-première ministre du Nouveau-Brunswick. Les deux personnalités politiques ont répondu aux questions de l’animatrice Fabienne L’Abbé et à celles du public qui portaient principalement sur l’inégalité des opportunités pour les femmes dans le milieu et le chemin qui reste à faire pour parvenir à un meilleur équilibre. Une belle occasion d’en apprendre davantage sur l’impact que ces deux femmes ont eu dans la vie politique et le monde des affaires.
« Ce qui fait une bonne leader est une femme qui n’a pas peur de demander de l’aide, et de ne pas tout porter sur ses épaules. Le leadership au féminin, j’y crois vraiment. Je ne crois pas que les femmes gèrent de la même façon que les hommes, et nous ne voulons pas non plus. Trop souvent, nos modèles étaient les hommes en politique. Quand on est une femme, il n’y a rien de plus important que la compétence, et de bien connaître ses dossiers. D’être authentique et empathique. Comme femme leader, c’est très important. »
La Soirée Saphir s’est achevée par le tirage de prix dont les billets ont été vendus durant l’événement, dont un bijou Saphir et une toile créée en direct par l’artiste Celia Pang. Les profits permettent à la FFO de poursuivre son travail visant à favoriser l’épanouissement des communautés francophones en Ontario.