Organisée par le club Les Bons Vivants, la foire d’information pour les « 50 ans et plus » a attiré de nombreux membres et quelques nouveaux visages, le samedi 29 avril au club LaSalle, à St. Catharines. Autour de son président Robert Renaud, les aînés du Niagara ont débattu de l’évolution et de l’avenir du bénévolat.
« Pour susciter l’intérêt, il est capital de savoir à qui on s’adresse, a expliqué M. Renaud. Auparavant, le bénévolat se faisait à travers la paroisse et consistait à réaliser une tâche régulière, sur le long terme, sans lien avec ses compétences et sans prise de décision. Aujourd’hui, les jeunes retraités n’ont plus les mêmes attentes. Il y a une rupture entre les quinquagénaires et les plus âgés. La réalisation de soi, le désir d’autonomie et de souplesse sont devenus des préoccupations majeures. On veut faire les choses par soi-même sans tout le temps avoir quelqu’un derrière soi. C’est d’autant plus vrai que cette génération prend soin de ses parents et de ses enfants et a donc moins de temps à consacrer au bénévolat. »
Selon le président, ces nouveaux bénévoles préfèrent s’engager ponctuellement dans une activité où ils se sentent utiles à un moment donné, notamment en apportant leur expertise ou leurs compétences.

« Ils veulent être reconnus et respectés, avoir le sentiment d’appartenir à un groupe et de faire évoluer la société, poursuit-il. Pour les motiver, il faut donc s’adapter à leurs disponibilités, faire preuve de flexibilité, garder le contact et s’intéresser à ce qu’ils font. »
Convertir au bénévolat la génération d’après-guerre, qui représente près de 25 % des retraités, est donc essentiel à la communauté. Mais pas seulement. Cette présentation a suscité de nombreuses questions et surtout une idée forte : construire des ponts vers les jeunes. Impliquer les élèves du secondaire dans le bénévolat, qui figure dans leur programme, est une des pistes que les aînés vont explorer, notamment en développant la communication avec les écoles et en s’inspirant d’expériences réussies telles que celle du Centre de santé communautaire de Welland.

Les participants se sont ensuite évadés à travers les photos de voyage de Melinda Chartrand : trois semaines en Irlande avec son mari Jean et leurs enfants. De la capitale Dublin à Cobh, dernière escale du Titanic avant son naufrage, en passant par le musée Jameson et le site historique de Cong Abbey, les aînés ont parcouru en photos des paysages verdoyants, des villages pittoresques et une histoire très riche.
De l’île celtique à la Péninsule ibérique, il n’y a qu’un pas! Après un repas convivial, Annette De Bernardi a, à son tour, partagé son album de voyage. Elle a effectué, avec son mari Gilles, 3500 kilomètres entre Portugal et Espagne, en mars 2016. Leur malheureux déboire avec un pickpocket n’a pas suffi à gâcher un fantastique périple. Lisbonne, Madrid, Séville, Porto… de beaux souvenirs cueillis dans les plaines d’orangers et d’oliviers!
Ces deux récits en images ont donné à l’assistance l’envie de partir à l’aventure. Robert Renaud a saisi la balle au bond pour lancer un projet de voyage en français à Washington en quatre jours en octobre 2017, avec la Fédération des aînés franco-ontariens (FARFO). Un programme alléchant à la découverte du mémorial Lincoln, du cimetière national d’Arlington, de l’ambassade du Canada et des musées.

Photos : de nombreux aînés ont participé à cette session d’information.
Le président Robert Renaud a dressé le portrait des nouveaux bénévoles.
Melinda Chartrand a partagé ses souvenirs de vacances en Irlande.
Ambiance studieuse au club LaSalle.