Le 24 juin en début d’après-midi, jusqu’à 70 francophones, principalement de la région du Niagara, se sont joints en ligne à une célébration de la Saint-Jean-Baptiste organisée par Muriel Thibault-Gauthier. Les participants étaient invités à se rendre au Café Saint-Jean une trentaine de minutes avant le début officiel de la célébration pour échanger entre eux.
« Ça me fait chaud au cœur de tous vous voir, s’exclame Muriel Thibault-Gauthier. Aujourd’hui, on fête notre langue, notre culture, notre solidarité. Ça, la pandémie ne peut pas nous le prendre. » À mesure que les participants arrivaient au Café, l’animatrice les accueillait avec enthousiasme.
« C’est avec un immense plaisir que je vous accueille pour célébrer en grand notre culture franco-ontarienne, ajoute-t-elle, en y allant d’un air bien connu des admirateurs des Canadiens, mais avec des paroles de circonstance pour mettre de l’ambiance. Puis elle a invité les participants à ouvrir leur micro et à chanter tous ensemble « Oyez, oyez, oyez, Franco Saint-Jean ».
Avant d’inviter les dignitaires à prendre la parole, l’animatrice a proposé aux aînés quatre raisons de lever leur verre : 1) à notre santé et à notre sécurité; 2) pour honorer tous les clubs, organismes, associations, etc. qui ont travaillé d’arrache-pied pendant cette pandémie et qui ont mis du soleil dans nos vies; 3) pour remercier les bénévoles et autres personnes qui font une différence pendant cette crise sanitaire et 4) pour vous mes aînés que j’adore et qui se sont approprié de la technologie.
Des représentants du milieu politique ont ensuite pris la parole. Le maire de Welland, Frank Campion, a d’abord offert ses meilleurs vœux à l’occasion de la fête de la Saint-Jean et a souligné l’impact positif de la communauté francophone dans la ville qu’il dirige.
Puis, au nom de la ministre Mélanie Joly, Vance Badaway, député de Niagara-Centre, a levé son verre en souhaitant de bonnes célébrations à chacun. Il a profité de l’occasion pour transmettre les salutations de ses enfants à Mme Thibault-Gauthier, ancienne directrice de l’école qu’ils fréquentaient à Port Colborne.
Ensuite, l’artiste Suzan LeClerk a interprété la chanson Notre Place de Paul Demers, remaniée pour les gens du Niagara, et rappelé à tout un chacun que partout en Ontario les francophones ont leur place.
Cette année, dans le Niagara, quatre piliers de la francophonie tirent leur révérence et l’animatrice a saisi l’occasion offerte par le Café Saint-Jean pour rendre hommage à Lucie Huot, directrice générale du CERF Niagara, Gilles Fontaine, directeur général de la FARFO, et Marcel Castonguay, directeur du Centre de santé communautaire de Hamilton-Niagara.
Elle a eu des mots particulièrement touchants pour M. Castonguay, qui a toujours appuyé « ses idées folles ». Mme Thibault-Gauthier a cité en exemple les cartes cadeaux d’une valeur de 25 $ remises aux aînés à l’occasion des Fêtes de fin d’année et à la Saint-Valentin ainsi que le rendez-vous cinématographique des aînés, Le Coin à Justin, qui compte déjà une dizaine d’années d’existence. « Depuis le début, 20 000 personnes sont venues au cinéma », a-t-elle mentionné avec fierté.
À cette dimension plus officielle de cette Saint-Jean-Baptiste a succédé la partie ludique de l’activité. Muriel Thibault-Gauthier y est allée d’un bingo sur le thème de la francophonie.
Ensuite, la chanteuse Suzan LeClerk est venue clore ce Café virtuel de la Saint-Jean avec un spectacle – gracieuseté de La Maison de la culture du Niagara – qui n’a pas manqué de plaire à l’assistance.
Bref, cette célébration de la fête des Canadiens français a été l’occasion pour plusieurs de fêter leur culture et d’afficher leur fierté franco-ontarienne.