Il est du ressort des entités de planification des services de santé en français de connaître l’opinion et les besoins des francophones en tout ce qui touche à la délivrance de soins médicaux. Comme il serait illusoire d’attendre du commun des mortels qu’il saisisse le téléphone et communique avec l’entité dont le territoire englobe son lieu de résidence, il vaut mieux aller à la rencontre des citoyens et susciter leur prise de parole. C’est ce que fait l’Entité 2 par le biais de diverses activités.
Étant responsable d’une région qui comprend, en gros, le Niagara, Hamilton et la Municipalité régionale de Waterloo, l’Entité 2 est en contact avec de nombreuses communautés de langue française aux caractéristiques disparates. Ainsi, l’organisme s’est récemment lancé dans un blitz de rencontres à Cambridge.
Le 26 mars se tenait un « 5 à 7 » et le lendemain, en soirée, l’Entité 2 s’est jointe à l’organisation d’un spectacle présenté par l’AFKW en offrant une collation au public. L’activité la plus significative fut cependant le dîner du 27 mars, tenu au Centre communautaire francophone de Cambridge. On trouve dans cette ville un grand nombre de francophones du troisième âge dont la situation requiert une attention soutenue.
À l’occasion de ce repas, le personnel de l’Entité 2 a soumis quelques questions à la vingtaine de participants afin de cerner leurs besoins. Il s’agissait notamment de déterminer s’il y a, dans la région, une demande suffisante pour l’établissement d’un programme d’exercices en français au Centre communautaire.
Autre préoccupation majeure : savoir s’il y aurait, dans Kitchener, Waterloo, Cambridge ou Guelph, des aînés en perte d’autonomie qui pourraient avoir besoin d’un programme de jour au Centre.
Cette approche permet d’offrir des activités à des gens fragilisés par la vieillesse, la maladie ou la démence grâce à la supervision d’une gamme de professionnels (infirmiers, récréologues, etc.). Elle offre également aux aidants naturels de bénéficier de quelques heures de repos, chaque semaine.
Ces activités étaient rendues possibles grâce à un partenariat avec le Réseau franco-santé du Sud de l’Ontario. Cet organisme partage le même territoire que les quatre entités du sud de la province et le reste du pays est découpé en régions sous la responsabilité d’organismes de même nature. Le Réseau franco-santé a pour mandat de favoriser le réseautage entre les intervenants en santé et de bonifier le financement d’évènements ou de services propres à développer l’offre de services en français dans ce domaine.
Ce que les francophones confient à l’Entité 2 ne demeure pas lettre morte. Ultimement, leurs préoccupations se retrouveront sous forme de recommandations à l’intention des deux RLISS de leur territoire. Petit à petit, le réseau de santé de langue française se bâtit.
Photo: Le dîner au Centre communautaire francophone