Carole Lamoureux, directrice générale de l’Entité 2 de planification des services de santé en français pour Hamilton Niagara, Haldimand, Brant (HNHB) et Waterloo Wellington (WW), a dévoilé dans le cadre de l’AGA du Centre de santé communautaire Hamilton Niagara, les résultats de l’enquête participative-communautaire sur l’état de santé des francophones de ces régions. Elle était accompagnée des deux autres auteurs de cette recherche, Thomas Matukala Nkosi et Sika Eliev.
Ce rapport est le résultat d’un sondage auprès d’un échantillon de plus de 1000 participants qui s’est étalé sur une période de huit mois, soit de février à septembre 2013. Les signataires du document indiquent que « le but de cette enquête n’était pas de comparer l’état de la santé des francophones avec la population en général, mais plutôt de dresser le portrait de l’état de santé des francophones de HNHB et WW, et de vérifier l’importance des services de santé en français auprès de cette population ». En voici les grandes lignes.
Soins primaires
Il semble que 94 % des participants de la région HNHB ont indiqué avoir un médecin de famille, mais seulement 31 % d’entre eux parlent français avec lui. Dans la région de WW, 95 % des personnes interrogées ont un médecin de famille mais seulement 6,3 % communiquent avec lui en français. L’étude nous apprend également que dans la région de HNHB, les maladies des os et des articulations sont récurrentes (35,2 %), suivi des maladies respiratoires (18,4 %), et que l’ampleur du diabète est évident à 17,9 %. Dans la région de WW, les maladies du cœur sont considérables à 40,1 % suivi des maladies des os et des articulations à 19 %.
Un autre point intéressant du rapport est le niveau de satisfaction avec les services de santé en français. Plus de 56,5 % des participants de HNHB jugent l’accès à ces services « passable », en tenant compte qu’il y a deux prestataires de services à Welland, le Foyer Richelieu et le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara. Pour WW, 95 % des répondants pensent que l’accès aux services de santé en français est « passable » ou « non existant ».
La recherche effectuée par l’Entité 2 démontre que le médecin de famille est « la pierre angulaire d’un continuum des soins de qualité. Les francophones qui n’ont pas accès à un médecin qui s’exprime dans leur langue sont plus à risque ». Aussi, toujours selon ce rapport, un grand nombre de francophones souffrent de maladies mentales (troubles d’anxiété ou de l’humeur, démence, troubles de l’alimentation). Les aînés se disent en bonne santé malgré le fait qu’ils souffrent de maladies chroniques et qu’ils consomment régulièrement des médicaments. De plus, les aînés de 75 ans et plus sont à risque de souffrir de troubles cognitifs et les recherches démontrent qu’en vieillissant, les gens sont moins compétents dans leur deuxième langue. Pour plus de renseignements au sujet de cette enquête communautaire, communiquez avec l’Entité 2 à Welland au 905 734-1579.
Photo : Les responsables de la recherche. De gauche à droite : Thomas Matukala Nkosi, Carole Lamoureux et Sika Eliev.