Le point de service de Hamilton du Centre de santé communautaire (CSC) accueillait, le 28 septembre dernier, les membres de l’organisme et divers intervenants du secteur de la santé. Le CSC tenait en effet son assemblée générale après une année plutôt tranquille, mais tout de même marquée par des développements positifs en termes d’achalandage et de diversité des soins offerts.
C’est ce qu’a fait remarquer le président du CSC, Gérald Lachapelle, dans son message aux membres. Mais ces 40 000 rendez-vous individuels et ces 33 000 participations aux activités de groupe ne révèlent pas seulement la satisfaction des utilisateurs. Ces chiffres, aussi satisfaisant soient-ils pour le conseil d’administration et les employés, placent aussi l’organisme devant la nécessité de faire des choix.
M. Lachapelle a rappelé cette réalité à l’assemblée : « Ce dilemme est aussi celui auquel fait face le système de santé d’aujourd’hui. Comment soutenir les programmes et services dans un avenir rapproché et à long terme tout en assurant une croissance de la gamme et de la qualité exigées par les utilisateurs de services? » Puis, énonçant ce défi en termes on ne peut plus clairs, le président a résumé le cœur de la problématique à laquelle sont confrontés les soins de santé en français dans la région : « Ou bien nous continuons de servir la population uniquement en français, sachant que la masse critique de patients possibles est à la baisse à cause de l’âge de notre population, ou bien nous trouvons un modèle alternatif capable de créer la masse d’utilisateurs nécessaire permettant de soutenir et d’accroître les services que nous offrons présentement ».
Un peu plus tard au cours de l’AGA, Marcel Castonguay, directeur général, a fait un bref historique du CSC et dressé un panorama de ses services pour mettre en relief son développement fulgurant. Les données révèlent que c’est le site de Hamilton qui connaît la plus forte croissance de son achalandage, une tendance appelée à s’accentuer.
Poursuivant sur le thème évoqué par le président, M. Castonguay a expliqué l’approche novatrice du CSC qui consiste à développer des services spécialisés offert tant aux francophones qu’aux anglophones. Cette pratique n’affectera pas la nature des autres services et du CSC qui entend demeurer d’abord et avant tout de langue française. Mais de nouveaux services spécialisés permettraient d’occuper un créneau jusque-là sous la responsabilité d’agences anglophones généralement mal outillées pour répondre aux besoins des francophones.
C’est la bonne réputation du CSC qui a amené les bailleurs de fonds à miser sur lui pour offrir des services bilingues. La première expérimentation à cet égard, soit le programme Soigner ma MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique), a d’ailleurs remporté un grand succès. Pour gérer les prochains développements allant en ce sens, le CSC créera une deuxième personne morale, une autre organisation, qui demeurera sous sa tutelle. « Ce sont des stratégies qui peuvent être critiquées, objets de controverse, mais on a tellement débattu au niveau du conseil d’administration que ça nous positionne bien pour le futur », a soutenu Marcel Castonguay.
Le conseil d’administration a accueilli dans ses rangs, pour la région du Niagara, Marcel Maurice et Jacques Vaillancourt alors que Diane Martin et Gérald Lachapelle ont été réélus. Pour la région de Hamilton, Vicky Ringuette a également été réélue. Les administrateurs ont conclu l’AGA en rendant hommage à leur collègue Claude Leduc pour ses 12 ans passés au conseil d’administration.
Photo: Administrateurs, employés, partenaires et membres du Centre de santé se sont réunis pour connaître les développements récents.