La ministre du Patrimoine canadien Mélanie Joly a dévoilé le 27 mars dernier le Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023. Intitulé Investir dans notre avenir, ce plan bonifie les investissements courants de 2,2 milliards $ d’une rallonge de 500 millions $ et contient une série de mesures destinées à renforcer les communautés, favoriser l’accès aux services et promouvoir un Canada bilingue.
Parmi la trentaine de mesures avancées, citons l’augmentation de 70 millions $ du financement de base des organismes communautaires, le doublement du Fonds d’action culturelle communautaire porté à 21,2 millions $, l’affectation de 16,5 millions $ pour la création d’un outil en ligne pour l’apprentissage linguistique et la création d’un fonds stratégique de 10 millions $ pour les médias communautaires. Sur les cinq prochaines années, le gouvernement injecte aussi 40 millions $ dans l’immigration francophone, 20 millions $ dans le développement des services de garde, 67,3 millions $ dans les projets de construction d’espaces communautaires, 22,5 millions $ dans l’accès aux services en santé, 31 millions $ dans l’embauche de professeurs en français langue seconde et 10 millions $ dans l’accès à la justice.
« Nous offrons le plus important investissement fédéral dans les langues officielles de notre histoire, a déclaré Mme Joly. (…) Les histoires que j’ai entendues de la part des Canadiens des quatre coins du pays ont eu un effet profond sur la façon dont nous avons travaillé. C’est un plan pour les gens qui rêvent d’un espace communautaire où ils peuvent assister à un cours ou à un spectacle dans la langue qu’ils parlent à la maison. C’est un plan pour les gens d’un quartier qui désirent accueillir les nouveaux arrivants francophones du monde entier dans leur communauté. »
Le président de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, Justin Johnson, s’est dit « ravi que les nouveaux investissements soient directement visés aux communautés. Ces fonds auront, selon lui, un impact majeur sur le développement des communautés de langues officielles en situation minoritaire.»
Satisfaction aussi du côté de la Société économique de l’Ontario : « Les initiatives nationales mises en avant, que ce soit le parcours d’intégration francophone, l’offre active aux points d’entrée comme l’aéroport Pearson à Toronto et le soutien accru à certains programmes comme Pré-départ, répondent à nos attentes et nos objectifs, notamment en termes de rétention et d’intégration optimale des nouveaux arrivants sur le marché du travail », a réagi la présidente Nathalie Grenier.
Le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a pour sa part salué l’intérêt porté par le gouvernement aux langues officielles : « Nous sommes heureux de constater que le gouvernement a pris en considération plusieurs recommandations que la communauté franco-ontarienne avait formulées, notamment en matière d’immigration francophone, comme l’accueil en matière de financement des organismes communautaires », a indiqué son président Carol Jolin, prêt à travailler avec le gouvernement pour la mise en œuvre du plan d’action.