Avril a été le mois au cours duquel les organismes et institutions de toutes natures ont fait connaissance avec la plateforme Zoom, dont la popularité a explosé. La Société Alzheimer Waterloo Wellington (SAWW) n’échappe pas à cette tendance et une présentation en deux parties, tenue dans la dernière semaine d’avril, a rassemblé – en ligne – une quinzaine de participants autour du thème de la démence chez les aînés.
Dans la région de Waterloo et le comté de Wellington, il y a12 335 personnes vivant avec l’une ou l’autre des formes de démence. En effet, comme l’a rappelé la présentatrice Shehnaz Fakim, coordonnatrice des services en français à la SAWW, l’Alzheimer n’est qu’une maladie parmi plusieurs qui sont associés à la démence. Les symptômes de toutes se ressemblent néanmoins beaucoup.
La perte graduelle de la mémoire, du jugement, de la capacité de communiquer, etc. caractérise ce trouble cognitif qui se développe chez certains alors qu’ils avancent en âge. Il n’existe aucun test qui, à lui seul, conduit à un diagnostic, mais un éventail de tests permettent cependant d’écarter les causes possibles les unes après les autres pour en arriver, éventuellement, à identifier la maladie.
Bien que la démence aille de pair avec l’affaiblissement des certaines facultés, il n’en demeure pas moins que les malades conservent aussi d’autres aptitudes. La mémoire à long terme, l’amour de la musique, la mémoire émotionnelle, le sens de l’humour, etc., demeurent plus longtemps et permet aux malades de garder contact avec la réalité.
Pour communiquer efficacement avec eux, il faut néanmoins mettre l’accent sur le langage corporel et le ton de la voix, deux aspects d’un échange qui seront plus aisément perçus par eux.
Certaines causes de la démence sont réversibles. Comme l’a rappelé Mme Fakim, passer de 30 à 60 minutes par jour à faire de l’exercice, se protéger la tête contre les blessures, maintenir une vie sociale active, consommer des aliments nutritifs et mettre son cerveau au défi en apprenant et en faisant de nouvelles activités contribuent à réduire le risque de façon significative.
« Il n’y a aucune garantie, mais l’adoption d’un mode de vie sain augmente certainement vos chances de vous protéger », a commenté Shehnaz Fakim. En effet, bien qu’il existe un élément génétique à la démence, il est très rare qu’il s’agisse de la cause directe de son développement.
Bien d’autres facteurs peuvent, à terme, contribuer à l’apparition de la démence. La dépression en est un et c’est entre autres pourquoi ceux qui en sont atteints devraient demander de l’aide.
Il ne s’agit pas du seul problème associé à la démence : « Le stress chronique ou prolongé peut entraîner toutes sortes de maladies physiques et psychologiques », rappelle Mme Fakim.
Cette présentation de la SAWW a aussi été l’occasion, pour Shehnaz Fakim, de rappeler que l’organisme offre plusieurs services en français.
Alors que l’âge moyen de la population augmente, en particulier chez les Franco-Ontariens, il n’est pas superflu de se préparer, comme société, à faire face aux réalités associées au vieillissement.