Certaines figures artistiques du Niagara ne sont pas prêtes de prendre leur retraite, d’autant plus lorsqu’il s’agit de faire vivre et de transmettre le folklore canadien-français. C’est le cas de Sœur Gisèle qui a, avec l’aide de sa troupe, présenté deux spectacles pour au Club LaSalle le vendredi 30 mai, à l’occasion du Niagara Folk Arts Festival qui avait lieu du 17 mai au 1er juin.
C’est à l’intérieur du local de l’organisme que la magie a opéré, avec de nombreux plats traditionnels tels que tarte au sucre et soupe aux pois, ainsi que la bonne humeur communicative de Sœur Gisèle. Cette dernière commente l’évènement : « C’est une soirée canadienne-française, avec des chansons modernes et des chansons à répondre. Il y a de la danse carré et de la danse folklorique, et on invite les gens à participer ».
Composé d’environ 25 enfants et adultes, dont un bassiste, un guitariste, un pianiste et un violoniste, le groupe a interprété de nombreux morceaux festifs et a invité l’assistance à giguer avec eux. « C’est vraiment notre culture », ajoute Sœur Gisèle. La majorité d’entre eux portaient une ceinture fléchée et, afin d’ajouter encore plus à l’attrait visuel du moment, s’étaient habillés quelque peu à l’ancienne.
« Ça fait 22 ans que je fais ça, je participe à des spectacles depuis 1979, dit cette professionnelle en riant. Je viens d’une famille très musicienne! Je suis la 13e de 14 enfants, et nous sommes tous musiciens. » L’expérience parle et le public, venu en grand nombre, a visiblement apprécié les représentations du vendredi 30 mai.
Pour l’occasion, les représentants des différentes communautés sont venues y assister, amenant avec elles le mélange ethnique qu’est le Niagara. Une courtoisie qui démontre la bonne entente des communautés entre elles. De plus, période électorale oblige, le député Jim Bradley est venu au Club LaSalle pour l’occasion.
Fier de son statut de plus ancien festival du patrimoine au Canada, le Festival des arts folkloriques du Niagara met un point d’honneur à faire de chaque édition un succès, autant pour les communautés représentées que pour les visiteurs. À part le Club LaSalle, l’organisme SOFIFRAN est venu ajouter aux saveurs francophones de l’évènement ainsi que l’association des femmes maroco-canadiennes (ARGANA), qui a présenté musique, danses et plats typiques en plus d’œuvres d’art et de produits traditionnels. De plus, outre la communauté francophone, de nombreux résidents originaires des pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie sont venus épicer encore plus la fête.