Les parents – et sans doute de nombreux enfants – attendaient cette annonce avec impatience : le mardi 9 juin, le gouvernement ontarien a fait connaître sa décision de permettre l’ouverture des garderies dès le 12 juin. Ce changement de cap s’inscrivait dans la foulée de la deuxième étape du plan de déconfinement qui autorise, à la même date, la réouverture de nombreux commerces à l’extérieur des régions de Toronto, du Niagara et de Windsor où le coronavirus est jugé plus particulièrement dangereux.
La Boîte à soleil dispose de sept garderies à Welland, St. Catharines, Niagara Falls et Port Colborne. « La date du 12 juin, c’est pour débuter la planification de la réouverture des garderies, précise Véronique Emery, directrice générale. La Région du Niagara anticipe que ça prendra de deux à trois semaines. » Dans l’intervalle, le bureau de la santé publique aura aussi son mot à dire au cas où le coronavirus réserverait encore de mauvaises surprises.
Quoiqu’il en soit, sans disposer pour l’instant d’une date fermement décidée, La Boîte à soleil prévoit ouvrir tous ses centres au début du mois de juillet.
Le gouvernement a statué que des mesures destinées à ralentir la propagation de la COVID-19 doivent être appliquées dans les garderies comme ailleurs avec des particularités propres à ce type d’environnement.
Ainsi, dans chaque salle d’une garderie, un maximum de 10 enfants et employés peut désormais s’y trouver et tous doivent être dépistés avant d’entrer dans le bâtiment. Un registre des présences quotidiennes doit être établi pour faciliter l’identification de ceux qui se sont trouvés en présence d’une personne exposée au virus et chaque garderie doit être dotée d’un plan d’intervention dans l’éventualité où un enfant, un parent ou un membre du personnel s’avérerait avoir été exposé à la maladie.
Seules les visites essentielles sont permises (en d’autres mots, la quasi-totalité sont désormais interdites). Un protocole coordonnant l’arrivée et le départ des personnes doit être mis en place pour faciliter la distanciation sociale. Les centres de la petite enfance sont aussi tenus de procéder, chaque jour, à un nettoyage méthodique de leurs locaux avant l’ouverture et de continuer à désinfecter les surfaces les plus utilisées tout au long de la journée.
Toutes ces règles, en apparence simples, représentent un défi logistique pour les garderies. Ainsi, l’affluence autorisée est de loin inférieure au fonctionnement habituel d’une garderie telle que La Boîte à soleil : « En temps normal, le plus bas nombre d’enfants que t’aurais dans une salle, ce serait 10 avec deux ou trois employés », relève Mme Emery. Et il ne s’agit là que des plus petits groupes, qui autrement sont parfois deux fois plus gros.
Les circonstances donneront peut-être un coup de pouce momentané aux centres de la petite enfance : « On ne s’attend pas à ce que tous les parents aient besoin du service », espère la directrice générale.
L’Ontario compte plus de 5500 centres de garde d’enfants et 124 services de garde en milieu familial agréés. Leur réouverture marque une étape importante dans le processus de déconfinement qui permettra de tourner la page sur la COVID-19.