Le jeudi 14 mars, le Collège Boréal et le Réseau en immigration francophone (RIF) du Centre-Sud-Ouest conviaient les employeurs de Hamilton à une session d’information sur le recrutement de travailleurs francophones à l’étranger. Des représentants des secteurs privé et public ont eu l’occasion d’écouter les présentations de divers intervenants venus offrir un portrait global du marché de l’emploi à Hamilton et des mécanismes d’embauche à l’international.
Après quelques mots d’introduction d’Émilie Albert et Nabila Sissaoui du RIF, Baptiste Alain Bourquardez, chef régional du Collège Boréal à Hamilton, a souligné dans son discours que cette activité dessert aussi bien les besoins économiques de la région que ceux de la communauté francophone. Cette première dimension fut d’ailleurs abordée par Norm Schleehahn, directeur du développement économique à la Ville de Hamilton, qui a attiré l’attention de l’assistance sur de récents investissements tant publics que privés parmi les plus prometteurs. M. Schleehahn a également illustré, par de nombreuses statistiques, la force économique de cette ville.
Hamilton possède une des économies les plus diversifiées au pays, avec un indice de 0,95 sur l’échelle calculée à cet effet, 1 correspondant à un maximum de diversification et 0 à son absence totale. On y trouve également l’aéroport qui connaît la croissance la plus rapide en Amérique du Nord, une université reconnue comme étant la plus tournée vers la recherche au Canada, le plus bas taux de chômage en Ontario, qui était de 3,9 % en janvier, etc. En d’autres mots, Hamilton a besoin de travailleurs et ces derniers peuvent y trouver un emploi dans n’importe quel domaine.
C’est ce qu’est venu confirmer Victor Cicman, coordonnateur de projet à la Commission consultative sur la formation à Hamilton, en partageant les résultats d’un vaste sondage fait auprès de 326 employeurs. Ainsi, 47 % d’entre eux ont affirmé être en croissance et 87 % ont d’ailleurs embauché au moins un travailleur en 2018. Or, 65 % disent aussi avoir de la difficulté à trouver quelqu’un pour pourvoir un poste. Qui plus est, les départs à la retraite se font plus nombreux, les licenciements diminuent tandis que les départs augmentent, les travailleurs ayant plus que jamais l’occasion de tenter leur chance dans une autre entreprise offrant de meilleures conditions.
Les perspectives sont donc bonnes pour les chercheurs d’emploi d’ici et d’ailleurs. Pour ceux qui voudraient explorer leurs chances à cet égard, Cassandra D’Ambrosio, gestionnaire du marketing à la Chambre de commerce de Hamilton, a présenté le site web bilingue Magnet qui sert à mettre en contact les chercheurs d’emploi et les employeurs. Puis, ce fut au tour de deux représentants du gouvernement fédéral à partager leur expertise.
Louise VanWinkle travaille à l’ambassade du Canada à Paris et Philippe de Varennes à celle de Bucarest. Le processus pour immigrer est connu pour être long et compliqué et il en faut de peu pour se perdre dans ses méandres. Mme VanWinkle et M. de Varennes ont donc décrit les diverses avenues par lesquelles un employeur peut recruter à l’étranger et les ressources que le gouvernement met à sa disposition. Que ce soit par le biais de publications, de foires de l’emploi, de programmes adaptés à chaque situation ou catégorie, etc., une gamme impressionnante de services et de politiques soutiennent et facilitent l’immigration de travailleurs qualifiés.
Ce fut ensuite au tour de Morgan Owen à s’adresser à l’assistance. La directrice en développement de programmes au ministère du Développement économique, de la Création d’emplois et du Commerce a offert la perspective du gouvernement provincial en matière de recrutement international. Le Programme ontarien des candidats à l’immigration offre plusieurs volets spécialement consacrés aux francophones afin de combler les besoins en main-d’oeuvre dans les secteurs où la connaissance du français est de mise.
Il y en a donc long à dire sur la question de l’immigration et tous ces intervenants n’étaient pas de trop pour faire un survol de ce sujet. La prochaine étape, pour les employeurs, sera de passer à l’action et de faire connaître Hamilton aux francophones du monde entier.
PHOTO: Une trentaine de personnes étaient présentes à la session.