Des femmes francophones de tous âges se retrouvent, une fois par mois, au site de Welland du Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara, pour socialiser et échanger sur divers sujets d’intérêt commun. Pour l’occasion, elles invitent un conférencier qui leur parle d’un sujet précis autour duquel l’échange se déroule.
Cette rencontre qui se veut relaxe porte le nom de « Café Rencontre » et est organisée par le programme contre la violence faite aux femmes dans le cadre des activités de prévention, d’éducation et de sensibilisation.

Ainsi, le mardi 27 septembre, ces femmes d’horizons divers ont accueilli Martin Dubé, travailleur social au Centre de santé depuis 13 ans. Pendant deux heures, ce dernier a échangé avec elles autour du thème « Résilience et défis : la beauté de nos forces intérieures ».
La vie est pleine de surprises, agréables ou désagréables. Nul ne peut prétendre être à l’abri des aléas de la vie. Ceux-ci peuvent être affectifs (telle la perte d’un être cher ou un divorce), économiques (comme la perte d’un emploi) ou encore sociaux (telle la retraite pour quelqu’un qui a toujours travaillé). Toutes ces situations et bien d’autres du genre peuvent détruire des vies si elles ne sont pas bien gérées. De plus, chacun réagit à sa manière face à ces genres d’évènement. C’est là qu’entre en jeu la résilience.

Selon l’invité du jour, la résilience est une notion que la psychologie a emprunté à la science des métaux, plus particulièrement à la métallurgie, où il désigne la capacité d’un métal à retrouver son état initial après un choc ou une pression continue. Pour Martin Dubé, en termes simples, « la résilience est la capacité de rebondir après une épreuve ou un traumatisme ».

Pour illustrer ses propos, le travailleur social a cité le deuil. S’appuyant sur l’anecdote de Carole, une jeune fille décédée à l’âge de 23 ans à la suite d’un cancer au cerveau qui lui faisait perdre progressivement des fonctions essentielles comme la vue, l’ouïe, etc. Chaque fois que Carole perdait un organe de sens, elle trouvait un nouveau sens à sa vie, elle apprenait à vivre autrement. Bref, « elle a dû remettre en route un processus de résilience ».

Le secret de la résilience réside, selon M. Dubé, dans la capacité de puiser en soi des ressources nécessaires à même de « métamorphoser la blessure pour en faire quelque chose de beau ».

Loin d’être philosophique et trop savante, eu égard à la qualité des échanges, la conversation sur la résilience et ses défis a démontré que celle-ci s’acquiert et se développe. Pour cela, il faut commencer par apprendre à « accepter la réalité, à ne pas se réfugier dans le déni de cette réalité ».

Donat M’Baya