La fin de semaine s’est achevée en musique à Welland. Le Festival des Lucioles a rassemblé une centaine de personnes au Farmers’ Market, rompant la monotonie de la ville, en ce dimanche 20 août.
Plusieurs chanteurs et musiciens ont répondu présent à l’invitation de la directrice artistique Nafée Faïgou, sous l’égide de l’association Solidarités des femmes et familles immigrantes francophones du Niagara (Sofifran).
C’est le cas de Justine Gogoua. La fondatrice du Théâtre CanAfrique de Mississauga, qui travaille sans relâche à une meilleure compréhension entre les différences culturelles, est venue avec sa fille : « Participer à cette journée est une évidence. C’est essentiel de soutenir un organisme qui rassemble la communauté autour des mêmes valeurs et qui participe à la diversité sociale et culturelle », explique-t-elle, avant de se préparer à entrer en scène.
Ici, ni podium, ni gradin, la piste appartient à tout le monde.
En ouvrant les festivités, l’énergique danseuse Adrienne Medjo de la compagnie Ekin Agency Arts, connue aussi pour ses talents d’auteure, a prévenu : « Dansez comme vous êtes, il n’y a pas de chorégraphie, de bonnes ou de mauvaises façons de danser. Exprimez-vous selon ce que la musique vous inspire ». Abandonnant leur siège, même les jeunes les plus intimidés s’élancent sur la piste, suivis par leurs aînés. Aux platines, le DJ Jude Joinville a une recette miracle : le ndomolo.
Cette forme de rumba congolaise traditionnelle, très rythmée, emporte l’adhésion de tous. Tantôt dans une ronde, tantôt à tour de rôle, on danse, on chante, on improvise, on s’amuse. La maladie du bouger-bouger gagne l’assistance. Les musiques et les danses s’enchaînent, bientôt portées par Sérénades d’Haiti. Le groupe venu d’Ottawa prend le relais, opérant un va-et-vient musical entre les sonorités d’Afrique et des îles caribéennes qui ne laisse personne immobile.
« Cela fait très plaisir à la communauté haïtienne, importante ici, glisse Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran. Depuis quatre ans, le Festival des Lucioles célèbre ainsi la fin de l’été pour réjouir les gens. C’est une manière de se retrouver et de décompresser en famille. »
Jusqu’à la nuit tombée, on s’est déhanchés dans le Farmers’ Market, au rythme des percussions et des chants de Justine Gogoua. On a zouké, mangé et profité de la fête jusqu’au bout, histoire de dire au revoir à l’été et de faire le plein d’énergie pour la rentrée.
Photo : Adrienne Medjo a entraîné les plus jeunes dans la danse.