D’ici au 1er juillet, chaque municipalité ontarienne doit concevoir un plan de sécurité et de bien-être communautaires. Afin d’assurer une meilleure prise en charge des problèmes sociaux par les services publics, des consultations sont menées auprès de divers groupes cibles pour bien connaître les besoins, les ressources disponibles, les perceptions des uns et des autres et ce qui est jugé comme étant des priorités par la population.
C’est ce à quoi se livre la Municipalité régionale de Niagara depuis quelques semaines en approchant des résidents de tous âges, de toutes origines et conditions sociales. À terme, cela permettra de développer une approche axée sur la prévention et le développement social.
Les représentants d’organismes francophones étaient invités à s’exprimer le lundi 1er mars. Une dizaine de personnes étaient présentes à cette rencontre animée par Michelle Johnston, coordonnatrice de projet à la Municipalité régionale.
Quelques questions ont été posées aux participants par le biais d’un questionnaire en ligne. Ils étaient invités à expliquer en quelques mots ou courtes expressions ce qu’est, pour eux, une communauté où il fait bon vivre. Les deux mots qui revenaient le plus souvent de la part des répondants ont été « inclusif » et « sécuritaire ».
Quant aux cinq secteurs d’intervention dont la prise en compte a été jugée essentielle pour l’amélioration de la communauté, l’emploi et le développement des compétences venaient en première position, suivis, ex aequo, par la prévention du crime, la santé mentale, le soutien aux aînés et le développement sain des enfants.
Après ces deux questions, des échanges ont tôt fait jour entre les participants. Cela a permis à chacun d’en apprendre davantage sur le travail au quotidien de ses vis-à-vis. Le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara, représenté par Jeanne Schmidt et Marcel Castonguay, était d’ailleurs en bonne position, du fait de ses responsabilités, pour évoquer en détail ce qui se passe dans la région en termes de pauvreté, de violence conjugale, de trafic humain, etc.
Mme Johnston avait une question ouverte à poser aux participants : qu’est-ce qui se fait de bien dans la communauté et qu’est-ce qui pourrait être amélioré?
Muriel Thibault-Gauthier, du Club Renaissance, et Annie Boucher, de l’Entité 2, ont fait état d’une amélioration dans les rapports avec les aînés francophones et les activités qui leur sont offertes.
Par contre, Lucie Huot, du CERF Niagara, parlant d’une expérience vécue au sein de sa famille, a relevé que c’est parfois difficile pour les aînés et leur entourage de se retrouver au sein des nombreux programmes offerts.
Il a également été question de la francisation des services en général. Bien qu’il y ait une meilleure écoute des décideurs politiques et des administrations d’institutions à ce chapitre, il reste encore des améliorations à apporter. Ainsi, plusieurs services liés aux situations d’urgence ne sont toujours pas disponibles en français.
Susan Morin a ajouté que les immigrants rencontrent souvent des défis linguistiques dans leur intégration et qu’il est parfois difficile de dénicher, pour un poste, des candidats ayant à la fois les aptitudes professionnelles et linguistique recherchées.
La Municipalité régionale de Niagara passera le printemps à synthétiser les réponses de tous les participants à cette consultation pour ensuite mettre en place des politiques destinées à améliorer la vie en société sur son territoire.
PHOTO – Itinérance, services d’urgence, pauvreté, etc.: la réunion a permis de brosser le portrait des besoins et des ressources.