La semaine dernière, l’Université a annoncé qu’une équipe d’experts en maladies infectieuses, virologues et immunologistes travaillent à la conception de deux nouveaux vaccins de deuxième génération contre la COVID-19.

« Nous sommes à l’avant-garde de trouver des solutions viables à cette pandémie, confirme le président de McMaster, David Farrar. Travailler sur quelque chose d’aussi essentiel pour la santé et la sécurité des Canadiens témoigne de notre engagement continu. »

Les recherches sont effectuées dans le laboratoire Robert E. Fitzhenry Vector à McMaster, le premier du genre au Canada et un des rares avec la capacité de développer et produire des vaccins viraux vectorisés pour essai clinique. Selon le Centre américain de contrôle des maladies, les vaccins à vecteurs viraux utilisent une version modifiée d’un virus de souche différente pour transmettre d’importantes instructions aux cellules humaines.

À McMaster, les chercheurs se concentrent sur deux vecteurs qu’ils sont en train de tester ensemble et individuellement. Le premier est un adénovirus de type humain qui provoque le rhume et le deuxième utilise l’adénovirus d’un chimpanzé pour délivrer l’ADN d’une composante du SARS-CoV-2, l’agent viral responsable du COVID.

Ces vaccins en développement à McMaster sont conçus pour être administrés en deux phases. La première dose serait transmise sous forme d’injection, suivie d’une dose de rappel quatre semaines plus tard, et qui serait administré au moyen d’un inhalateur qui viserait directement les parties affectées par l’infection, soit le mucus des poumons et des bronches supérieures.

Les chercheurs ont également planifié administrer des doses de rappel par inhalation à des personnes qui ont déjà reçu une dose de vaccin de « première génération » (Pfizer ou Moderna), ou qui ont été infectées par une légère infection de la COVID-19.

Si les vaccins sont approuvés par Santé Canada, des essais sur l’être humain pourraient probablement débuter ce printemps à Hamilton avec des volontaires en santé et une deuxième phase d’essais suivraient à l’automne. Les livraisons de vaccins au Canada ont ralenti au cours des dernières semaines parce que les fabricants éprouvent des difficultés à satisfaire la demande mondiale.

Même si le laboratoire Vector a une capacité limitée, les chercheurs y produisent des dizaines de milliers de doses du vaccin, avec le potentiel d’en produire des centaines de milliers de plus. Il y a deux semaines, l’Université McMaster a annoncé que des recherches étaient aussi en cours pour évaluer l’efficacité de plusieurs traitements médicamenteux pour traiter les infections précoces de la COVID-19.

L’essai clinique servira à évaluer l’efficacité de l’ivermectine, de la metformine et le fluvoxamine dans la prévention de la progression de la COVID-19, et les chercheurs disent que les résultats pourraient être connus en aussi peu de temps que d’ici deux ou trois mois.

 

SOURCE – Université McMaster