Depuis quelques mois, les Filles d’Isabelle de Welland ont mis leurs activités « sur pause ».
Conséquence inévitable de la pandémie, le Cercle Sacré-Cœur-de-Marie #1337 a décidé de ne pas tenir de réunions ni de rencontre à caractère religieux et de suspendre temporairement ses œuvres charitables tant que la situation ne sera pas revenue complètement à la normale. Cette démarche vise non seulement à respecter les directives sanitaires du gouvernement mais aussi à protéger les membres de l’organisme constitué essentiellement de dames âgées.
C’est donc dire que les résidents de Welland devront se passer cette année des centaines de tourtières que les Filles d’Isabelle préparaient et vendaient habituellement en novembre.
Cette tradition caritative constitue, avec la vente de billets du tirage annuel (lui aussi annulé), une des deux plus importantes sources de financement de l’organisme. L’argent recueilli est, en temps normal, redistribué de diverses façons dans la communauté pour venir en aide aux personnes dans le besoin et soutenir la vitalité francophone. Les Filles d’Isabelle comptent aussi sur ces fonds pour s’acquitter des dépenses liées à leurs propres activités et besoins en tant qu’organisme.
Les Filles d’Isabelle pâtiront-elles de la perte momentanée de cette source de revenu? Heureusement, non. Selon la régente, Exodia Lefebvre, l’organisme dispose d’économies suffisantes pour passer au travers de la tempête et remplir ses obligations. Les Filles d’Isabelle peuvent même s’estimer chanceuses considérant les circonstances : le loyer de leur bureau, au sous-sol de l’église Sacré-Cœur, est payé jusqu’en février prochain et leur organisme ne tient d’assemblée générale qu’aux deux ans, la prochaine étant prévue pour 2021.
Qui plus est, même si les collectes de fonds sont pour le moment impossibles, Mme Lefebvre n’exclut pas que la communauté puisse être aidée d’une manière ou d’une autre.
« Probablement que si on avait une demande de don, l’exécutif pourrait se réunir, estime la régente. On a encore assez d’argent pour aider les gens. »
Autrement, la vie suit son cours à la paroisse Sacré-Cœur, là où, en temps normal, l’organisme a toujours concentré ses activités. Des Filles d’Isabelle comme des membres de d’autres organismes y font, à titre de particuliers, du bénévolat afin de s’assurer que les consignes de sécurité soient respectées à l’église et pour que les bancs et autres surfaces fréquemment touchées soient régulièrement désinfectées. Selon Mme Lefebvre, il s’agit d’une occasion de fraterniser entre bénévoles et même de faire du recrutement.
Exodia Lefebvre ne croit pas que les Filles d’Isabelle pourront se réunir avant janvier prochain, voire plus tard. De plus, comme plusieurs membres de l’organisme ne sont pas familières avec l’internet, tenir des réunions virtuelles s’avérerait difficile.
Cela dit, la régente demeure ferme dans sa résolution de faire en sorte que son mouvement demeure utile à la communauté : « On est encore bien vivantes! Je ne veux pas que le monde pense que l’on a abandonné! »
Nul doute que les Filles d’Isabelle seront « fidèles au poste » aussitôt que l’occasion se présentera.
(PHOTO:archives Le Régional)