Le 15 juillet dernier, le premier ministre Doug Ford annonçait des changements aux règles de visite dans les résidences de soins de longue durée. À Welland, le Foyer Richelieu a pris bonne note de ce qui est désormais autorisé et souhaite en faire profiter les familles des résidents tout en veillant à ne pas gâcher son excellent bilan.
En effet, aucun cas de COVID-19 n’a été recensé entre les murs de l’organisme et le directeur général, Sean Keays, compte bien faire en sorte que le Foyer Richelieu conserve sa note parfaite. C’est pourquoi les protocoles permis par le gouvernement seront non seulement scrupuleusement suivis mais encadrés en plus de précautions supplémentaires.
Ainsi, il est permis depuis le 15 juillet pour les familles et les proches aidants d’effectuer des visites à l’extérieur sans subir de test de dépistage. Le Foyer a autorisé les visites de cette sorte la journée même, mais en débutant d’abord par un projet-pilote de trois jours avec quelques familles, question de déterminer par la pratique s’il restait des failles à résoudre avant d’étendre le système à l’ensemble des résidents.
Un cheminement semblable a été suivi pour les visites intérieures, autorisées par le gouvernement depuis le mercredi 22 juillet. Celles-ci ne peuvent avoir lieu qu’à condition que les visiteurs aient été testés et aient obtenu un résultat négatif dans les deux semaines précédant leur passage au Foyer. Encore une fois, l’organisme a limité dans les premiers jours les allées et venues aux membres de quelques familles pour ensuite, à partir du lundi 27 juillet, faire en sorte que cette bouffée d’air frais dans le processus de déconfinement profite enfin à tous.
Les visites intérieures ont aussi été accompagnées d’une nouveauté. Pour renforcir les dispositions sanitaires déjà présentes au Foyer, il a été décidé que les rencontres entre les résidents et leurs proches ne pourront se dérouler que dans une salle réservée à cette fin. Celle-ci est connue au Foyer Richelieu comme étant la « salle de bricolage » et se trouve à proximité du « carrefour », c’est-à-dire l’espace où se tiennent habituellement les assemblées générales, les spectacles et autres rassemblements du genre.
« On va installer deux chambres de visite dans cette pièce-là », a confié Sean Keays au Régional quelques jours avant le début des préparatifs. Les lieux ont en effet été divisés à l’aide de panneaux de huit pieds de haut permettant à deux résidents de recevoir leurs parentés respectives en limitant au maximum les contacts entre les deux groupes.
L’accès à cette salle est également supervisé par une infirmière et un résident ne peut pas rencontrer plus de deux visiteurs en même temps. Un triage est fait à l’entrée et les visites, qui nécessitent une réservation, sont de 30 minutes afin de permettre au plus de gens possible d’en bénéficier, mais peuvent aussi durer plus longtemps si l’affluence est faible.
Les rencontres sont permises de cette façon de 9 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. Les lieux sont désinfectés entre chaque visite et, avant d’entrer dans le Foyer Richelieu, un masque est remis à chacun.
Soulignons à ce propos que l’organisme peut aussi fournir des masques pour ceux qui préfèrent rencontrer un résident à l’extérieur, mais considérant la chaleur accablante qui caractérise jusqu’à présent l’été 2020, il y a fort à parier que la plupart préféreront le confort et la fraîcheur à l’intérieur du bâtiment.
C’est d’ailleurs la canicule qui, selon M. Keays, a incité le gouvernement à accélérer quelque peu le déconfinement des foyers. Ceux-ci avaient leur propre plan qui, à l’origine, comprenait une période de temps au cours de laquelle les visites à l’intérieur auraient été limitées aux activités essentielles.
« Ils ont sauté cette étape au complet et sont allés à la troisième phase », confie le directeur général, faisant valoir qu’il eut été déraisonnable de forcer des aînés à s’exposer plus longtemps à une chaleur intense pour rencontrer leurs proches.
Que le déconfinement s’accélère ne sera jamais un prétexte au Foyer Richelieu pour relâcher les mesures de sécurité : « On sera très diligent pour s’assurer de garder la protection en place pour nos résidents et notre personnel », insiste M. Keays.
Les aînés peuvent donc continuer à se sentir en sécurité au sein de cet organisme francophone qui a et qui continue d’affronter la pandémie de façon exemplaire.
PHOTO – Cézarine Gélinas, une résidente du Foyer âgée de 101 ans, reçoit la visite de ses filles Joanne et Jacqueline.