Il est souvent question, ces temps-ci, de respecter les recommandations des autorités sanitaires et les règlements qui les accompagnent pour ne pas aggraver la propagation de la COVID-19. Si certains, ça et là dans le monde, se sont illustrés par leur imprudence et leur mépris de la loi, d’autres ont pris leurs responsabilités pour se protéger et protéger leur communauté.
C’est le cas des résidents de Welland. Au cours des trente premiers jours suivant la mise en place de l’état d’urgence par le gouvernement ontarien, aucun d’entre eux ni aucune entreprise n’a reçu de contravention pour avoir contrevenu à l’obligation de ne pas se rassembler. Cela dit, à la répression, la police et les employés municipaux préfèrent l’éducation et se sont contentés d’avertir les rares contrevenants.
Les résidents de la ville demeurent vigilants et consciencieux. La ligne téléphonique régionale destinée à recevoir les plaintes du public quant à ceux qui ne respectent pas les règles n’a d’ailleurs reçu que peu d’appels de Welland.
La municipalité et ses voisines n’encaissent donc pas beaucoup d’argent issu des contraventions. En fait, ce sont toutes les sources de revenus qui font largement défaut et, avec l’augmentation des dépenses, la Région du Niagara s’attend à ce que la pandémie lui coûte, d’ici à la fin du mois de juin, environ 9 millions $. Toutes les options sont sur la table pour que ce choc financier puisse être absorbé et l’aide des gouvernements provincial et fédéral sera nécessaire afin que la région puisse se relever.
Ces sacrifices en valent-il la peine? L’histoire jugera de la gestion de la crise par les leaders politiques mais, au moins, il semble que la catastrophe humanitaire anticipée ne sera pas aussi grave que prévue. L’Ontario aurait d’ailleurs atteint le sommet de la « courbe » épidémiologique.
Cela se voit aussi dans la péninsule du Niagara où le nombre quotidien de nouveaux cas a diminué de beaucoup. La situation demeure cependant alarmante dans les résidences pour aînés et les foyers de soins de longue durée. À Welland, il y a, jusqu’à présent, deux institutions de ce type où des cas de COVID-19 ont été diagnostiqués : Royal Rose Place et Seasons Retirement Community. Des résidents de ces deux institutions en sont malheureusement décédés.
Bien qu’il soit de plus en plus question d’une amélioration de la situation en mai, il demeure inquiétant que certains pays asiatiques aient fait l’expérience d’une résurgence du coronavirus au cours des derniers jours. La prudence demeure donc de mise.