Sofifran est un de ces rares organismes qui sait se renouveler. Aux activités qui suscitent année après année l’adhésion du public s’ajoutent fréquemment de nouveaux projets de toutes sortes. Dernière innovation en date d’aujourd’hui : un Salon du livre franco-ontarien.

C’est à St. Catharines, du 6 au 7 mars prochain, que le public et les artisans du milieu littéraire se côtoieront. Il ne s’agit certes pas du seul salon du livre de langue française en Ontario mais c’est néanmoins à Sofifran que revient le mérite d’offrir ce type d’événement dans la région du Niagara. Le caractère audacieux de cette initiative n’a pas échappé aux bailleurs de fonds les plus divers et l’organisme a notamment pu compter sur le soutien de l’Association française des municipalités de l’Ontario, du Regroupement des éditeurs franco-canadiens, de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français et de la Fondation franco-ontarienne. « Ça démontre l’intérêt que le Salon du livre a généré », commente Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran, avec une fierté bien légitime.

Bien que cet événement s’inscrive dans la foulée du Mois de l’histoire des Noirs, il est loin de se circonscrire à cette thématique. « L’avantage de ce salon, c’est de donner l’espace aux auteurs franco-ontariens de toutes origines », explique Mme Kimpiobi qui ajoute que, comme toutes les autres activités de l’organisme, celle-ci ne s’adresse pas uniquement aux immigrants, la dimension francophone ayant le plus souvent préséance. Cet attachement à la langue française a d’ailleurs contribué à mettre ce nouveau projet sur les rails : « Pour nous, le Salon du livre, c’est l’aboutissement normal des différentes rencontres littéraires qui nous avons organisées », observe la directrice générale.

Sofifran dispose d’une excellente collaboration avec l’Université Brock et c’est là – plus précisément au Marilyn I. Walker School of Fine and Performing Arts – que se tiendra le salon. Une dizaine d’auteurs de partout en Ontario figurent au programme dont les activités s’adresseront à toutes les générations : atelier sur la bande dessinée, lectures publiques d’œuvres littéraires, atelier sur les valeurs à transmettre aux jeunes, etc.

L’événement promet d’être festif et multidisciplinaire. Les visiteurs pourront ainsi écouter des prestations musicales éclectiques, assister à un sketch interactif de Saïd Benyoucef et Nafée Faïgou, participer à un concours dont le prix sera le portrait du gagnant réalisé par le peintre Abdelhamid Mosbah, etc. Œuvres et artisanat seront en vente et une table ronde réunissant Mme Kimpiobi, l’auteur Gaston Mabaya et le professeur à l’Université Laurentienne Amadou Ba portera sur l’apport de la culture noire à la société.

Voilà un programme qui promet d’être aussi divertissant que fascinant! C’est donc un rendez-vous pour tous ceux qui ont la culture à cœur.