Depuis deux ans, les francophones de Hamilton profitent d’une nouvelle plateforme virtuelle pour se réunir, se parler et échanger des recommandations. Le groupe Facebook «Les francophones – Hamilton» cumule désormais plus de 500 membres et tiendra, le 25 janvier prochain, sa 8e rencontre ouverte à tous.
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Ericka Muzzo — Initiative de journalisme local
«La première rencontre a eu lieu environ un an après la création du groupe, dont l’un des objectifs était de faire la connaissance d’autres francophones! J’ai lancé l’événement, persuadée que personne n’allait venir, et finalement on était plus d’une trentaine avec les enfants!» se rappelle avec bonheur la fondatrice du groupe, Marilyne Batelot.
Native de l’est de la France et habituée des déménagements, c’est pour combler un manque à Hamilton qu’elle a lancé le groupe en novembre 2017. «Chaque fois que je déménageais, il y avait toujours un groupe Facebook de francophones, mais à Hamilton, ça n’existait pas. C’était difficile de trouver des choses en français en ville, et quand je récoltais des informations, j’aurais voulu les partager!» explique-t-elle.
Juste être ensemble
Pour s’assurer que le groupe soit aussi connu que possible des francophones de la région, Marilyne Batelot en a fait la promotion auprès d’organismes locaux comme le Centre francophone Hamilton et le Collège Boréal. Ces derniers ont rapidement embarqué dans le projet, allant même jusqu’à offrir un local pour les rencontres du groupe.
Au cours de celles-ci, qui durent environ trois heures et se déroulent généralement le dimanche après-midi, les participants vont et viennent au gré de leurs disponibilités. Certains apportent de la nourriture ou des boissons non alcoolisées, et tous prennent simplement le temps de discuter.
«Quand on fait une activité, on n’a pas nécessairement le temps de se parler, vu qu’on a quelque chose à faire. Là, c’est vraiment juste un moment pour se retrouver. Les enfants jouent ensemble, c’est beau à voir», se réjouit Marilyne Batelot.
Que les rencontres se passent à l’intérieur ou à l’extérieur, les participants sont toujours au rendez-vous.
Une précieuse collaboration
En plus d’être «l’endroit où il faut aller» pour trouver des recommandations de services en français à Hamilton, le groupe Facebook a aussi permis un rapprochement des organismes locaux de la région, constate la fondatrice.
Outre le Centre francophone et le Collège Boréal, elle souligne aussi la coopération de l’organisme Entité2 et de l’animatrice de l’émission French Toast, Hélène Caron.
«Entre francophones, on s’entraide beaucoup et même les entités connues font plus d’efforts pour collaborer. Je pense que si on avait un peu plus de moyens, la communauté pourrait faire de grandes choses!»
Aux yeux de Marilyne Batelot, la priorité pour les francophones de la région serait d’augmenter le nombre de places en garderie. Elle aimerait aussi voir plus d’activités en français le weekend, comme un club sportif.
Un vent d’espoir
Au mois de mai dernier, les résidents de Hamilton ont appris avec bonheur que leur ville a été choisie comme «communauté accueillante», un projet mis en œuvre dans le cadre du Plan d’action pour les langues officielles du gouvernement du Canada.
Avec 13 autres communautés à travers le pays, dont Hawkesbury et Sudbury en Ontario, Hamilton bénéficiera jusqu’en mars 2023 de fonds pour favoriser l’intégration et la rétention de nouveaux arrivants d’expression française.
«J’ai bon espoir que ce projet va permettre de débloquer quelque chose pour la communauté francophone de Hamilton», confie Marilyne Batelot. D’ici là, «Les francophones – Hamilton» continuera de recruter de nouveaux membres et d’organiser d’autres réunions, afin de garder bien vivante la langue de Molière dans la communauté de l’Ouest ontarien.
PHOTO – Archives Le Régional: Les rencontres se tiennent souvent au Collège Boréal