De l’avis des organisateurs, ce serait la première fois qu’un événement du genre se tient dans une école de la région du Niagara. L’ampleur de l’activité semble leur donner raison : la foire sur la santé mentale et le bien-être qui s’est tenue à l’École secondaire catholique Jean-Vanier, le 28 mars, a rassemblé 400 élèves, leurs parents et une quarantaine d’organismes.

C’est au mois de novembre dernier que l’idée s’est rapidement imposée de mettre sur pied un événement qui puisse faire connaître les ressources en santé mentale du Niagara. En effet, 11 élèves avaient alors été référés à la travailleuse sociale pour des problèmes de stress. Cette situation inédite avait poussé le personnel à faire enquête. « On a fait un sondage auprès des élèves et on a vu dans leurs réponses qu’il y en avait beaucoup qui souffraient de stress et d’anxiété », explique l’enseignante Tara Poulin, principale organisatrice de la journée.

Mme Poulin et ses collègues ont veillé à mettre en évidence une nuance importante : « Une chose que l’on voulait vraiment promouvoir, c’est la différence entre la maladie mentale et la santé mentale », poursuit Mme Poulin. Qu’est-ce à dire? Les jeunes, dans leur compréhension limitée de ce qui touche la psychologie, s’imaginent souvent que de ne pas souffrir d’un trouble psychique grave est suffisant pour être considéré comme en bonne santé mentale. Ils oublient que le bien-être est déterminé par de multiples variables qui, lorsque négligées, peuvent éroder la qualité de vie d’une personne. L’estime de soi, le sentiment d’appartenance, le besoin de s’accomplir, etc. sont des facteurs qui entrent aussi en ligne de compte dans l’atteinte d’un objectif recherché par tous : être heureux.

C’est pourquoi la foire et les ateliers qui ont eu lieu au cours de la journée s’attardaient à quatre dimensions du bien-être. L’aspect physique de la question était abordé par le yoga, la méditation, la thérapie par l’art, etc. Les volets social et émotionnel étaient illustrés par les techniques de gestion de la colère, du deuil, des relations saines, etc. Finalement, la dimension cognitive a été discutée en ce qui touche notamment aux études et au passage au postsecondaire.

Tous les élèves, y compris ceux de 7e et 8e années, devaient participer à des ateliers et visiter les kiosques des organismes au gymnase. En début de soirée, alors que les enseignants rencontraient les parents, l’occasion a aussi été donnée à ces derniers de faire le tour des kiosques.

Tara Poulin estime que les besoins des élèves sont grandissants et qu’ils ne savent souvent pas vers qui se tourner. « On a un devoir de les outiller », commente-t-elle. Au terme de cette journée de sensibilisation, les élèves étaient d’ailleurs reconnaissants des efforts faits à leur endroit et l’ont exprimé aux organisateurs.

Outre le personnel de l’école, une vingtaine d’élèves ont également contribué à la logistique de cet événement qui fut un succès. Tous peuvent se féliciter d’avoir posé la première pierre d’un vaste processus de réflexion qui améliorera la vie des jeunes et de leur famille.

PHOTO: Les élèves ont visité les kiosques des organismes au gymnase de l’école.

Le comité organisateur (qui comprenait aussi une vingtaine d’élèves) a travaillé fort pour mener à bien cette journée de sensibilisation.