Plus de 14 000 marcheurs et coureurs ont participé à l’épreuve Rankin Cancer Run de St. Catharines, le samedi 26 mai, avec à la clé un joli pactole d’un million $ amassés pour la lutte contre le cancer.

Auparavant nationale, la course est devenue exclusivement régionale depuis 2004, prenant le nom de son principal commanditaire. De fait, l’intégralité des fonds est reversée aux organismes et hôpitaux de la Péninsule pour la 13e année consécutive.

Cet ancrage régional et la cause soutenue ont mobilisé de nombreux francophones cette année encore venus courir ou tout simplement marcher le long du Canal Welland, au départ de l’intersection Niagara-Parnell, sur une distance au choix de 1 ou 5 km.

C’est le cas de Dianne Meunier-Doucette. Originaire de Timmins, cette résidente de St. Catharines ne rate pas une édition depuis 2005 et connaît bien les rouages de l’épreuve puisque son frère a fait partie du comité de mise sur pied régionale de l’épreuve. « Quand on a su que l’argent récolté était ensuite distribué dans tout le Canada et qu’on n’en recevait qu’une infime partie, on a décidé de prendre les choses en main nous-mêmes pour que la totalité des bénéfices aille aux gens d’ici où les besoins sont considérables », dit-elle.

Une vue aérienne du départ. Courtoisie Rankin Cancer Run

Au total, 265 équipes étaient inscrites et 56 écoles – dont plusieurs francophones –  étaient partie prenante. « On a couru sur Welland Canals Parkway en faisant un aller-retour, poursuit Mme Meunier-Doucette. C’était impressionnant. Les rues étaient barrées à la circulation par la police. Quand nous franchissions la ligne d’arrivée, on pouvait voir des gens qui entamaient tout juste le parcours. C’est dire l’importance de la foule. »

Comme elle, beaucoup ont couru en l’honneur d’un proche, malade ou disparu, revêtant le t-shirt orange distinctif et arborant son portrait. « Dans l’équipe de ma nièce de Oakville, toute la famille portait la photo de mon frère Robert Meunier, un marathonien expérimenté récemment décédé d’une crise cardiaque. Avant je courais pour mon mari décédé d’un cancer en 2007 et cette année pour une amie décédée en avril dernier. »

Selon Dianne Meunier-Doucette, qui a également réalisé le Toronto Women’s Half Marathon, ce type de rassemblement crée des liens forts entre participants ayant en commun l’amitié d’un être cher. Se fixer un objectif à atteindre en marchant ou en courant est une forme de communion entre personnes de tous âges de la Péninsule.

 

Photo : Dianne Meunier-Doucette et Jim Garner ont parcouru les 5 km de marche.