Mai est le mois de la prévention de la violence sexuelle. Peu de gens le savent et le Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara (CSCHN) entend bien que cela change. C’est pourquoi l’organisme s’est saisi de ce prétexte pour entreprendre une campagne de sensibilisation de la population et de promotion de ses services en la matière.

C’est notamment en s’appuyant sur une vidéo de 18 minutes produite par des intervenantes du CSCHN que l’organisme va tenter de toucher ceux et celles qui sont des victimes directes ou indirectes de crimes à caractère sexuel. En effet, ce ne sont pas seulement les personnes ayant été agressées qui voient leur vie détruite par ce qu’elles ont vécu : « L’approche qui est nouvelle, explique l’intervenante Espérance Ngendandumwe, c’est que nous offrons des services non seulement aux survivantes et survivants mais aussi à leurs proches. »

Comment réagit un parent qui apprend que son enfant a été agressé? Quelles sont les réactions émotives d’un mari qui découvre que son épouse a été violée? Quel est l’impact de l’annonce d’un tel drame sur la dynamique familiale et sur les amis de la victime? Voilà autant de questions qui sont trop peu souvent posées. Le CSCHN a donc entrepris de remédier à cette carence en s’adressant directement à tous ceux touchés d’une manière ou une autre par une agression de nature sexuelle.

Quant à la vidéo, elle fut présentée aux employés de l’organisme le lundi 2 mai. Le lendemain, au Collège Boréal de Hamilton, la population fut invitée à une première projection publique. Le 5 mai, c’était au tour des résidents du Niagara à pouvoir la visionner à Welland.

La vidéo sera vraisemblablement projetée en d’autres occasions au cours du mois et au-delà et sera également mise en ligne sur le site web du CSCHN. Elle se caractérise par des mises en scène empreintes de sensibilité qui reconstituent des histoires vraies en conservant l’anonymat des gens concernés. Inceste, viol dans une zone de guerre, attouchement par un entraîneur sportif, etc. : autant de cas illustrant ce qu’ont vécu des hommes et des femmes auxquels le CSCHN est venu en aide.

Les spectateurs peuvent ainsi comprendre l’approche de l’organisme : une aide personnalisée, de l’assistance pratique, un accompagnement exempt de discrimination, un accueil dans un environnement confidentiel, sécuritaire et chaleureux, etc. Pour compléter les thérapies, diverses activités de socialisation aident les clients à se bâtir un réseau de soutien et à retrouver confiance en eux en faisant usage de leur créativité.

Le mois de la prévention de la violence sexuelle est également l’occasion pour le CSCHN de présenter ses nouvelles ressources. Une série de brochures s’adressant aux proches de victimes d’agression a ainsi été mise en circulation. Qui plus est, la Coalition d’action contre la violence faite aux femmes de Hamilton, un collectif d’organismes dont fait partie le CSCHN, a créé une publicité offerte en anglais et en français. Les deux versions de 30 secondes chacune sont présentées ensemble dans les cinémas Cinéplex de Hamilton pendant le mois de mai.

Comme on peut le constater, le Centre de santé ne lésine pas sur les moyens pour rejoindre le plus de gens possible et faire comprendre aux victimes de violence sexuelle qu’elles ne sont pas seules.

 

Photo:  Les intervenantes du Centre de santé en matière de violence faite aux femmes