Une exposition bilingue présentée par le Little’s Ray Zoo met en évidence, au Conservatoire de papillons du Niagara, la riche biodiversité de la province et, notamment, les cinq principales classes d’animaux (mammifères, oiseaux, poissons, invertébrés, reptiles et amphibiens) qui la peuplent.

Jusqu’au 29 avril à Niagara Falls, le public peut observer de près des espèces en voie de disparition telles que l’effraie des clochers. Reconnaissable à son chuintement rauque, son visage blanc en forme de cœur et sa robe dorée, cette chouette présente dans le sud de l’Ontario niche dans le creux des arbres ou des falaises, parfois dans les granges.

Autre animal en voie de disparition visible au sein de l’expo : la tortue des bois. Vivant sur la terre ferme dans les zones boisées à proximité des cours d’eau, elle est menacée par la dégradation de son milieu naturel par l’homme mais aussi la prédation des ratons laveurs. Le public pourra la voir de près, de même que sa cousine, la tortue ponctuée. Préférant les étangs et les marais, cette tortue semi-aquatique est facilement identifiable à sa carapace noire, tachetée de points orangés.

© Parcs du Niagara

Crécerelle d’Amérique, porc-épic, moufette, reinette grise, salamandre tachetée, couleuvre rayée et brochet sont aussi au programme de cette exposition qui comprend des panneaux d’information en français détaillant la morphologie, l’habitat et les habitudes de chaque espèce ainsi que les initiatives pour les sauvegarder.

« Les animaux présentés proviennent d’un large éventail d’habitat en Ontario, explique Corey Burant, gestionnaire de projet aux Parcs du Niagara. Certains peuplent les zones urbaines, d’autres préfèrent les forêts matures, les zones humides ou les prairies ouvertes. La plupart d’entre eux étant nocturnes, c’est une bonne occasion de les observer et d’en apprendre un peu plus, notamment sur leur fragilité car plusieurs sont en danger et protégés par des lois telles que la Loi sur la protection de la faune et du poisson ou la Loi sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. »

C’est aussi un moment idéal pour petits et grands de se familiariser avec les trois zones géographiques distinctes de la province se démarquant par une géologie et un écosystème spécifiques : les basses terres de la baie d’Hudson, le bouclier ontarien et, dans le sud, les plaines à forêts mixtes qui s’étendent de Windsor à Ottawa et du Niagara au lac Simcoe.

© Parcs du Niagara

« La Péninsule se situe plus particulièrement dans la zone de la forêt carolinienne, précise M. Burant, car son climat est semblable à celui des Carolines aux États-Unis. Cette forêt représente aussi l’aire de répartition nordique de nombreuses espèces d’arbres (le tulipier, le sassafra), d’oiseaux (le piranga écarlate, le pic à tête rouge) et de mammifères, tels que l’écureuil volant et l’opossum de Virginie. »

L’exposition apprend toutefois au public que l’escarpement du Niagara influence cet écosystème en raison de son impact sur le climat (au-dessus et au-dessous de l’escarpement) et de la roche calcaire exposée, qui est habitée par diverses espèces végétales et animales uniques.

À découvrir au Conservatoire de papillons du Niagara, jusqu’au 29 avril.

 

Photo (© Parcs Niagara) : Paul Goulet, fondateur du Little’s Ray Zoo, montre une moufette.