Entreprenariat social et solidaire, économie sociale solidaire, développement communautaire, développement coopératif, entreprise sociale, projets collectifs, économie plurielle, voilà autant de concepts qui ont fait la vedette, le vendredi 22 janvier, au cours d’une session d’information tenue au Centre de Santé Communautaire Hamilton/Niagara.
Organisée conjointement par le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) et l’Entité 2, la session d’information avait pour thème principal S’engager dans le développement économique communautaire : comment appuyer la réalisation de projets collectifs dans notre collectivité?
Cette rencontre, animée par le directeur du développement du CCO, Julien Gérémie, était destinée à la communauté francophone des 50 ans et plus de la région du Niagara qui s’intéressent au développement communautaire.
La modératrice était Jocelyne Blais-Breton, directrice de l’Entité 2 dédiée à la planification des services de santé en français. Une dizaine de francophones travaillant ou ayant travaillé dans divers secteurs du développement de la communauté franco-ontarienne ont participé à cet échange.
L’animateur a subdivisé son intervention en quatre parties à savoir le développement communautaire, l’économie sociale et solidaire, l’engagement dans sa communauté et la planification d’un projet collectif. La session était plutôt interactive avec de courts exposés entrecoupés de partages d’expériences, d’exercices et de discussions sur des simulations de projets communautaires proposés par les participants.
Parlant du développement communautaire, Julien Gérémie a fait sienne la définition de Rupert Downing du Centre canadien d’économie sociale comme étant une « action populaire locale, visant à créer des occasions économiques et à améliorer les conditions sociales, par et pour les membres de la collectivité, fondée sur des valeurs inclusives et durables en particulier en ce qui concerne les personnes les plus défavorisées ».
Selon le directeur du développement du CCO, tout en ayant une approche globale de développement durable, le développement communautaire s’articule autour de quatre axes : le local, l’économique, le social et le communautaire. Ceci étant, si un projet communautaire est bien pensé et bien exécuté selon les règles de l’art, il en résulte que les solutions correspondent aux priorités et aux besoins locaux; la vie des personnes défavorisées s’améliore; les capacités des institutions locales sont renforcées et l’économie locale prend de l’expansion.
Quant à l’économie sociale et solidaire, elle englobe des entreprises sociales (la primauté de l’individu sur le capital), les associations et organisations communautaires, les coopératives, les mutuelles ainsi que quelques fondations. Au sujet des entreprises collectives, l’animateur a signalé que celles-ci s’articulent autour de cinq principes de fonctionnement que sont la réponse à un besoin, l’autonomie, la gestion démocratique, la primauté des personnes et la prise en charge collective et individuelle.
Le but ultime de l’entreprise sociale demeure le rendement mixte sur investissement qui combine le rendement social et le rendement financier.