À l’initiative du Centre de santé communautaire de Hamilton-Niagara (CSCHN), le gala du Mois de l’histoire des Noirs a rassemblé, le samedi 24 février à la Polish Alliance de Hamilton, la communauté africaine dans toute sa diversité. Burundais, Congolais, Tchadiens, Camerounais, Rwandais, Guinéens, Ivoiriens, Centrafricains et Haïtiens ont, pour la cinquième année consécutive, célébré dans une grand-messe commune leur contribution au tissu social, économique et culturel du Canada.

Particulièrement intense au sein des organismes et des écoles francophones de la région, l’implication de ces hommes et de ces femmes a été à maintes reprises saluée par leurs représentants. Julie Léger (Interagence et ACFO Régionale Hamilton), Roger Paquette (Âge d’or), Serge Paul (CS Viamonde), Marcel Levesque (CSC MonAvenir), Baptiste Alain Bourquardez (Collège Boréal) et Marcel Castonguay (CSCHN) ont tour à tour félicité et encouragé cet élan communautaire, en présence du maire Fred Eisenberger, des députés Monique Taylor, Filomena Tassi, Bob Bratina et de Ryan Ladner, représentant le député Paul Miller.

Cette soirée au cours de laquelle la maîtresse de cérémonie Fatoumata Sankhon a évoqué le combat de Viola Desmond – militante contre la ségrégation raciale, première femme et première Afro-Canadienne à apparaître sur les billets de 10 $ – avait pour thème S’unir pour bâtir ensemble.

Un leitmotiv dont s’est emparé avec éloquence le président de la communauté congolaise de Hamilton. S’adressant « à tout le peuple noir d’où qu’il vienne », John Kibulu a rendu hommage à « nos prédécesseurs qui ont contribué à la libération, à l’établissement et l’édification du Canada, un pays où les valeurs sociales, culturelles et communautaires sont respectées ». Incitant les Noirs à continuer à tisser des liens au sein de leurs communautés et à créer des ponts vers les autres, M. Kibulu a prévenu que de nombreux défis étaient encore à surmonter. « Peu importe nos différences, notre culture et nos origines, nous devons nous unir et faire de nos particularités une force. C’est avec cette force nous contribuerons au développement de nos communauté et du Canada. »

La devise du peuple haïtien L’union fait la force a d’ailleurs été le fil conducteur de ce somptueux gala, ponctué de vibrantes allocutions qui ont plongé l’assistance dans une histoire des Noirs intimement liée à celle du Canada.

«  Nous sommes unis dans la diversité, a martelé le consultant Wesley Romulus, évoquant la route clandestine utilisée par les esclaves fuyant les États-Unis dans les années 1850 pour se réfugier au Canada. « Cette première arrivée en masse des Noirs au Canada, grâce au soutien d’abolitionnistes telle Harriet Tubman démontre que l’union fait la force. De même que l’histoire de l’arrivée de chacun d’entre nous au Canada est le fruit de la collaboration de plusieurs personnes pour aboutir au résultat de notre présence en terre canadienne. »

Tout autant que ces nombreuses allocutions, le volet culturel fut à la fois une invitation au voyage et un témoignage saisissant de l’engagement communautaire des Noirs, portés par une jeunesse créative et dynamique. Au défilé de mode avec vêtements traditionnels et maquillage d’inspiration tribale ont succédé plusieurs démonstrations de danses salsa, pop, afrobeat et rumba qui ont donné le ton d’une soirée multiculturelle et festive, avant que le directeur des services d’établissement et d’adaptation Bonaventure Otshudi ne remercie les bénévoles et que les invités n’investissent la piste de danse.

Plus que jamais, Hamilton a démontré que l’union dans la diversité fait la force.