Cinéfest Niagara investit les salles obscures de Welland les 6, 7 et 8 avril avec trois films francophones à l’affiche du Francofest, au cinéma au centre commercial Seaway.

Hochelaga, terre des âmes, un drame historique réalisé par François Girard, est sans nul doute la pépite cinématographique de cette 21e édition. Non seulement parce qu’il vient tout juste de sortir mais surtout parce qu’il met le doigt sur l’un des mythes fondateurs de l’histoire canadienne-française. Le réalisateur québécois prend prétexte d’un affaissement de terrain durant un match de football pour faire resurgir sept siècles d’histoire, sur les traces de la ville iroquoise perdue d’Hochelaga découverte par Jacques Cartier en 1535. Mêlant l’histoire à la fiction, François Girard explore une des nombreuses théories : celle plaçant Hochelaga au pied du mont Royal, à Montréal. À voir le 6 avril à 16h30.

Hochelaga, terre des âmes (2018) de François Girard.

Autre film, autre décor. Celui de la France occupée. Dans Un sac de billes, le réalisateur français Christian Duguay plongera le public dans les aventures de deux jeunes garçons débrouillards et malicieux, le samedi 7 avril (10h30), tentant le tout pour le tout pour réunir leurs familles.

C’est la Vie, une comédie franco-canado-belge signée Olivier Nakache et Éric Toledano sera diffusée le dimanche 8 avril (10h30) et met en scène une brochette d’acteurs de haut vol : Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche, Vincent Macaigne et l’inénarrable Jean-Pierre Bacri dans le rôle de Max, un traiteur chevronné, entouré d’une équipe chancelante, recruté pour organiser le buffet d’un somptueux mariage dans un château. Attention au désastre.

C’est la vie (2017) de Olivier Nakache et Éric Toledano.

« C’est important de diffuser de grandes œuvres cinématographiques francophones dans la Péninsule, auprès d’une communauté éloignée des grandes villes », estime la responsable de Cinéfest Niagara, Gisèle Fleury Fournier. Autour d’elle, une équipe de bénévoles passionnés concocte tous les deux ans une programmation éclectique en français très bien accueillie par le public.

« Ce festival est ouvert à tout le monde, précise-t-telle. Chaque film est sous-titré en anglais. On peut réserver son passeport (20 $ les trois films) en ligne sur cinefestniagara.ca ou par téléphone au 905-734-9835. »

Son équipe a visionné deux de ces longs métrages en septembre 2017 au festival du film de Sudbury : Un sac de billes et C’est la vie. Tout juste sorti, Hochelaga, terre des âmes, sera en revanche une totale découverte pour les bénévoles comme pour la communauté qui sera sûrement curieuse de découvrir ce film qui évoque les racines canadiennes-françaises.

Un sac de billes (2017) de Christian Duguay.

Le Francofest a lieu tous les deux ans, en alternance avec le Welland International Film Festival. Ces deux événements font partie de Cinéfest Niagara – membre du réseau de distributeurs Film Circuit, affilié au Festival international du film de Toronto. En plus de ces deux festivals, Cinéfest Niagara permet à 600 membres d’apprécier, tout au long de l’année, les meilleurs films canadiens ainsi que les grands succès parmi les films étrangers.

 

 

Photo : Gisèle Fleury Fournier.