Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’organisme Sofifran n’a pas chômé cet été. Des activités et rencontres de toutes sortes se sont succédé à son calendrier et, parmi elles, des ateliers pour les enfants issus de l’immigration.
Lecture et artisanat étaient en effet au programme pour les jeunes de 6 à 12 ans. À toutes les deux semaines environ, Sofifran accueillait un groupe d’une dizaine de participants pour l’une ou l’autre de ces activités. Faciliter l’intégration de repères socioculturels et, par-delà, leur mieux-être et leur inclusion sociale, étaient aux fondements de cette initiative.
Lorsque la lecture était à l’ordre du jour, l’approche typique consistait à leur raconter un récit tiré d’un livre et les enfants devaient expliquer ce qu’ils avaient compris et faire des analogies avec leur propre vécu. Les thèmes abordés devaient être évocateurs pour ces jeunes à cheval sur deux réalités culturelles.
En termes d’artisanat, les activités proposées consistaient en la fabrication d’objets, le plus souvent décoratifs. C’est plutôt le développement de la dextérité et de l’expression artistique qui étaient visés par cette approche. Tous les ateliers offraient aussi l’occasion aux jeunes, et parfois à leurs parents qui y étaient présents, de socialiser, un autre élément important justifiant ces rencontres.
Qui plus est, en s’occupant de leurs enfants pendant quelques heures, Sofifran voulait donner l’occasion aux parents qui travaillent de prendre un peu de repos et, en même temps, de les épauler dans l’éducation donnée à leur jeune. « On ne peut suppléer aux parents mais on peut leur donner un coup de pouce », résume Fété Kimpiobi, directrice générale de l’organisme.
Mais les parents n’étaient pas complètement absents de la logistique du programme puisque plusieurs s’étaient portés bénévoles pour y animer les ateliers aux côtés de Josette Aubourg-Valcourt, coordonnatrice de projet à Sofifran. Les jeunes ont eu du plaisir à participer aux activités qui leur étaient offertes et les adultes ont également tracé un bilan positif de cette expérience. « Les parents sont très satisfaits, commente Mme Kimpiobi. En ce qui nous concerne, ça nous conforte dans l’idée que participer, d’une certaine manière, à l’éducation des enfants de la communauté fait aussi partie de notre mandat ».
Cet apport culturel original dont peuvent bénéficier les enfants est un de ces nombreux éléments qui font de Sofifran un leader régional dans l’intégration des nouveaux arrivants et des minorités culturelles.

PHOTO (courtoisie Sofifran): Les participants à l’atelier sur la fabrication de cadre posant devant leurs créations le temps d’une photo.