La cérémonie d’ouverture, le dimanche 16 juillet à l’Aviva Centre de North York, a donné le coup d’envoi des 10e Jeux autochtones de l’Amérique du Nord (JAAN). Jusqu’au 23 juillet, 5000 athlètes se sont rassemblés, entre autres, à Toronto, Hamilton et dans le Niagara, hôtes des 14 disciplines.
Pour faire de cette grande première en Ontario une réussite, plus d’un millier de bénévoles ont guidé les concurrents et les spectateurs, à l’image des étudiants de l’Université Brock. Formés à la gestion de projet, 50 d’entre eux ont fait du bénévolat dans la traduction, l’hébergement et la communication.
« Nos étudiants ont suivi depuis février une formation pour remplir leur rôle, explique Laura Cousens, professeure agrégée de sport. Ils se sont déplacés d’un lieu à l’autre pour aider les athlètes et s’assurer que ces jeux soient un succès (…). Ils ont travaillé ensemble et créé une culture de bénévolat, ce qui est exactement ce que j’espérais. »
La compétition multisports qui célèbre le passé, le présent et l’avenir des Autochtones à travers leur patrimoine, leur unité et leur jeunesse a débuté dès le 17 juillet à Toronto avec le basket-ball au Collège Humber, le badminton au Toronto Pan Am Centre, le tir à la carabine au Toronto International Trap and Skeet Club, l’athlétisme et le baseball sur les terrains de l’Université de Toronto à Scarborough.
Le lendemain ont commencé les épreuves de golf et de lutte dans la Ville reine, ainsi que de canoë-kayak à Welland. Le public a pu assisté, durant trois jours, à ses courses de vitesse en ligne très engagées à bord d’embarcations ouvertes avec pagaie double (canoës) ou fermées avec pagaie simple (kayaks) au Centre d’eau calme international Welland.
À Hamilton, les équipes de soccer ont investi les terrains de l’Université McMaster tandis que le softball se déroulait au parc Turner. Le Hamilton Angling and Hunting Association recevait les épreuves de tir à l’arc 3D, qui se pratique sur des cibles tridimensionnelles représentant des animaux et placées dans un environnement dynamique et à des distances variables. Toute la difficulté pour le concurrent est d’évaluer la distance et d’ajuster son objectif pour atteindre le centre des anneaux de pointage, situés sur les parties vitales des cibles.
Natation, volleyball et golf ont aussi donné lieu à une âpre compétition, alors que les épreuves de la crosse se sont disputées dans trois arénas différents : Gaylord Powless à Ohsweken, Iroquois Lacrosse à Hagersville et Harry Howell à Hamilton.
« Nous sommes ravis de nous joindre aux communautés des Premières Nations, des Métis et des Inuits pour faire progresser la réconciliation, en soutenant les athlètes autochtones en compétition aux JAAN 2017 et bien au-delà. Ces jeunes inspirent la nation avec leur détermination et leur athlétisme », a déclaré David Zimmer, ministre des Relations avec les Autochtones et de la réconciliation.
Au-delà du résultat sportif, c’est en effet le patrimoine et la culture autochtones qui étaient à l’honneur, mis en valeur par des festivals culturels aux universités York et McMaster, durant six jours, avec en toile de fond un pas de plus vers la réconciliation.
Photo : Des courses de canoé-kayak très disputées à Welland