La rentrée scolaire, le 2 septembre dernier, a été le prétexte, pour la direction du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), de mettre en valeur certains de ses atouts. Réjean Sirois, directeur de l’éducation, a visité quelques écoles afin de rencontrer les élèves et publiciser les mérites des programmes scolaires auxquels ils sont inscrits.

La première escale de M. Sirois était l’école élémentaire Georges-Étienne Cartier, à Toronto, après quoi l’attendait l’Académie catholique Mère-Teresa à Hamilton. Quatre classes ont reçu la visite du directeur de l’éducation dans ce qui se voulait une rencontre plus conviviale que formelle. Ce n’est cependant pas un hasard si ce sont les classes de 7e et 8e années de sport-étude et celles de 7e et 8e années d’art-étude qui ont été sélectionnées pour cet exercice de relations publiques : « On accueille pour la première fois des élèves de 7e et 8e. À la demande des jeunes et des parents, on voulait aussi donner une identité à l’école pour y intéresser les jeunes et c’est pourquoi ont été créés des programmes de sports et d’arts », explique Réjean Sirois. La vocation de l’Académie catholique Mère-Teresa n’est donc plus circonscrite à l’enseignement secondaire. Autre fait marquant : la hausse du nombre d’élèves, passé de 234 en 2013 à environ 300 cette année. 

Les progrès et les innovations que connaît cette école de Hamilton revêtent depuis peu une connotation quasi-politique. C’est justement en faisant valoir que les locaux actuels de cette communauté scolaire ne peuvent désormais plus répondre à ses besoins que le CSDCCS a tenté de forcer la main du ministère de l’Éducation en lui intentant une poursuite judiciaire. L’Académie Mère-Teresa souhaite exercer un attrait auprès des parents et d’éventuels élèves mais ses infrastructures et son emplacement ne s’accordent que difficilement avec ses projets. Un exemple probant : le manque de terrain a parfois obligé la direction de l’école à louer des espaces pour des activités sportives. Puisqu’en pareille situation, les francophones ne reçoivent pas des services de qualité égale à ceux des anglophones, le CSDCCS avait pris la décision de contraindre le gouvernement à lui accorder les fonds nécessaires à l’obtention d’une nouvelle école, chose à laquelle Queen’s Park se refuse jusqu’à maintenant.

Évidemment, ces considérations pratiques et légales étaient sans doute loin de l’esprit des élèves de l’Académie Mère-Teresa en ce jour de rentrée. Réjean Sirois leur a souhaité la bienvenue tout en les remerciant d’avoir choisi une éducation catholique de langue française. Il a également fait valoir qu’ils étaient chanceux d’avoir ainsi accès, chaque jour, à une heure d’activité physique ou artistique en fonction de leur programme. 

M. Sirois profite également de ces visites pour rencontrer les enseignants et les directions d’école. C’est aussi pour lui l’occasion de souligner et mettre en lumière ce qui est nouveau et positif. Ainsi, à l’École élémentaire catholique Mère-Élisabeth-Bruyère de Waterloo, dernière étape de sa journée, Réjean Sirois a remis à l’ensemble du personnel le Prix de la créativité et de l’innovation. Cette distinction souligne l’excellence des activités organisées pour promouvoir la langue française et l’identité francophone.

Photo : Réjean Sirois s’adresse aux élèves de 8e année du programme art-étude.