« Que croyez-vous que les Japonais boivent en mangeant les sushis? », me demande le chef Pierre Vaillant, au Konzelmann Estate Winery. Du saké, peut-
être? Évidemment, ce n’est pas la bonne réponse, car le saké est un vin de riz et que, règle générale, on ne sert pas deux fois le même ingrédient au cours d’un repas. « Les Japonais prennent le saké avant ou après, poursuit-il. Avec les sushis, ils boivent du thé, de la bière ou du whisky. Maintenant, ils auront un vin exquis qui s’adapte aux parfums des sushis. »
D’origine française, Pierre Vaillant a quitté son pays natal peu de temps après ses études pour aller apprendre l’aïkido, un art martial, au Japon. Là, il découvre aussi les sushis, tombe en amour avec les petites bouchées japonaises et décide d’apprendre à les faire. Pendant ses 11 années au Pays du soleil levant, il a véritablement perfectionné la technique qui lui permet aujourd’hui de servir des sushis exquis. « À Tokyo, j’ai passé trois ans à ne faire que le riz », raconte-t-il, avec un immense sourire. Il faut toujours chercher à améliorer ce que l’on fait et viser la perfection. »
Son secret pour le riz? « Il faut le rincer jusqu’à ce que l’eau soit parfaitement claire. Cela peut prendre une dizaine de rinçages, confie-t-il. J’ajoute aussi une algue – le Kombu – dans l’eau de cuisson. Cela contribue à parfumer le riz et à le rendre « gluant ». Pour le poisson, il s’approvisionne auprès de fournisseurs japonais ou coréens. » La coupe du poisson influence également le goût du sushi, selon cet expert.
Pour accompagner les sushis, pourquoi pas un vin qui s’adapterait parfaitement à ces petites bouchées japonaises, s’est-il demandé. C’est ainsi que le chef Pierre et le vignoble en sont venus à développer le Sushi Wine, « un vin agréable en bouche, au goût moyen, qui s’adapte aux parfums des petites bouchées ». Vin blanc pour le saumon, le pétoncle ou le calmar alors que le vin rouge convient mieux au thon, confirme Pierre Vaillant. Ce vin s’adapte à tout » Touche finale : oubliez la fourchette ou les baguettes pour manger le riz. « Les Japonais mangent les sushis avec les doigts », ajoute le chef.
Le 23 août dernier, cet entrepreneur du Niagara avait donc invité quelques journalistes à déguster le nouveau vin qui s’harmonise délicieusement aux sushis qu’avait préparés Pierre Vaillant pour l’occasion. « Un vin avec des saveurs de gingembre, citron, petits fruits des bois et une senteur de brise marine », rappelle l’étiquette sur la bouteille. Le nouveau produit est disponible au vignoble Konzelmann et dans les succursales de la LCBO au prix de 14,95 $.
Bon appétit!
Photo : Le « Sushi Wine » s’adapte aux parfums des petites bouchées japonaises.