Depuis le 18 octobre, l’artiste peintre Lorèwne Bourgeois expose 15 « grwands dessins » à la galerie de la Marilyn I. Walker School of Fine and Performing Arts de l’Université Brock à St. Catharines et l’exposition se poursuit jusqu’au 18 novembre.

Ces dessins qui attirent chaque jour des visiteurs et curieux sont faits de visages de personnage existants ou imaginaires dans différentes postures. Pour l’artiste qui présente ses dessins pour la première fois dans la région de Niagara, l’intérêt de son travail réside « dans la relation du corps humain aux vêtements et autres couvre-chefs ». Plus concrètement, il s’agit d’un « dialogue entre des êtres humains différents qui ont une histoire différente avec les vêtements ».

Dans la réalisation de ses œuvres, Lorène Bourgeois, qui aussi enseignante à la Marilyn I. Walker School of Fine and Performing Arts, raconte se mettre dans une posture interrogative : est-ce que le vêtement (y compris les déguisements et chapeaux) apporte un pouvoir au personnage ? La réponse, selon l’artiste, est affirmative.

Mme Bourgeois se revendique allégrement de l’art réaliste même si elle reconnaît le caractère « étrange » de ses dessins. « Mon travail est étrange. Ce qui me façonne, c’est l’énigme de l’individu » qu’on retrouve aussi bien dans les dessins inspirés du Musée de la guerre avec des masques à gaz que dans le bébé d’un voisin enveloppé dans une camisole.

D’origine française, Lorène Bourgeois a immigré au Canada en 1984 après avoir fait des études à Paris à l’École des arts appliqués et des métiers des arts ainsi qu’à l’École des beaux arts de la même ville. Elle expose régulièrement ses dessins dans différentes galeries au Canada, et plus particulièrement à Toronto.

Donat M’Baya