Alexia Grousson
Le Centre francophone Hamilton (CFH) a fait son retour les 21,22 et 23 juin pour le FrancoFEST au parc Gage à Hamilton. Au programme : trois jours de spectacles gratuits dans une ambiance festive, célébrant pour les uns, la Fête de la musique (21 juin) et pour les autres, la Saint-Jean-Baptiste (24 juin).
Pour particularité cette année, une édition des plus diversifiées. Une centaine d’artistes de 10 origines différentes ont offert 25 spectacles mettant en valeur plusieurs disciplines artistiques. Les festivités ont débuté avec le groupe Mi’gmafrica, une rencontre musicale entre la culture mandingue du Sénégal, avec Sadio Sissokho, et la culture mi’gmaq de Gespeg, avec Valérie Ivy Hamelin.
« Pour moi, ce groupe représente un pont important entre les cultures. Les deux artistes incarnent leur propre peuple et le mettent en commun pour montrer comment les cultures peuvent dialoguer entre elles. Par le biais de la musique, ils prouvent qu’au lieu de la haine et de l’incompréhension entre peuples, nous pouvons choisir la communication et le partage », commente Julie Jardel, directrice du CFH.
Deuxième artiste vedette, le rappeur Samian. Ce dernier a choisi l’ouverture du FrancoFEST, aussi Journée des Peuples autochtones, pour dévoiler sa nouvelle chanson POW-WOW.
« Samian a été exceptionnel. Il s’est connecté avec le public, il est descendu de la scène et il a parlé avec les gens. Dans ses textes, Samian raconte la réalité de ce que vivent les peuples autochtones au Canada. C’est important d’entendre leur voix et de se rappeler qu’il y a un génocide en cours, très lent et presque invisible, mais vécu par de nombreuses personnes au quotidien. Son spectacle était puissant et un bel hommage pour les Autochtones », poursuit Mme Jardel.
D’autres artistes phares ont également enchanté le public tels que Mélissa Ouimet, LeFLOFRANCO, Wesli, Lorraine Klaasen, Ilam ainsi que les groupes Le diable à 5 et Adama Daou & Siraba. Tous les styles de chanson et de musique étaient représentés pour le plaisir des plus grands et des plus jeunes.
Cette année, le FrancoFEST a concocté un environnement digne de la fête foraine avec des échassiers du Hamilton Aerial Group, des clowns et des démonstrations d’animaux cascadeurs de Ultimutts. Plusieurs marchands de nourriture étaient présents ainsi que de nombreux artisans locaux venus exposer leurs créations et une dizaine d’organismes francophones proposaient des services disponibles en français dans la région.
Comme nouveauté, le site a été organisé en cercle. Des lettres « FRANCO » géantes étaient disposées sur le site et ont beaucoup plu aux participants. Malgré une météo imprévisible, peu de changement ou d’annulation ont eu lieu.
Pour Julie Jardel, il s’agissait de son dernier FrancoFEST, elle qui quitte l’organisme à la fin août. « Je suis très fière du travail que j’ai accompli en tant que directrice du CFH. Quand je repense à mon premier festival en 2019 et que je vois celui que je suis capable de mener aujourd’hui, je constate les améliorations et les réussites. Tout est une question d’équilibre entre garder les choses qui fonctionnent chaque année et ajouter ses propres idées et éléments. J’ai hâte de voir où la nouvelle vision et le nouveau leadership du CFH amènera le prochain festival », conclut Mme Jardel.
Photo : : Le Diable à 5 a fait danser petits et grands.