Le samedi 11 septembre, dans un hôtel de St. Catharines, l’organisme Sofifran, représenté pour l’occasion par sa directrice générale Fété Kimpiobi, accueillait des membres du conseil d’administration de la Coalition des Noirs francophones de l’Ontario (CNFO).

La présidente de cet organisme fondé récemment, Julie Lutete, était accompagnée du vice-président Patrick Auguste, du trésorier Lévite Koloko et de l’administrateur Body Ngoy. Ceux-ci voulaient mieux connaître les réalités respectives des communautés noires du Niagara dans le cadre d’une tournée qui les conduit aussi dans les autres régions de la province. Au terme de cet exercice, un plan stratégique sera élaboré en fonction des besoins exprimés par les interlocuteurs de la CNFO.

« Le but de cette rencontre, pour la Coalition, était de faire la connaissance des membres de la communauté, présenter la CNFO, ses objectifs et en même temps se mettre à l’écoute », précise Mme Kimpiobi. Il ne s’agissait donc pas d’un échange à sens unique puisqu’il était entendu que tous allaient apprendre l’un de l’autre.

D’ailleurs, des représentants de plusieurs organismes et communautés étaient présents à cette rencontre. Outre Sofifran, il s’y trouvait des membres du groupe haïtien Regohva, une dame associée à un organisme sans but lucratif dédié à la construction d’écoles en Guinée, un représentant d’un groupe informel de Congolais, un Burkinabé, un Burundais, un Camerounais, etc. Bref, la diversité culturelle insoupçonnée du Niagara s’est fait entendre.

Trois ateliers étaient au programme pour faire le point sur ce que vivent les Noirs de cette région. Le premier était consacré aux besoins, menaces et enjeux. Le deuxième aux opportunités et aux perspectives. Finalement, le troisième était voué aux solutions.

Les caractéristiques propres au Niagara ont fait jour au gré des échanges. Cela incluait les faiblesses, par exemple le peu de rapports qu’entretiennent les différentes communautés noires entre elles et avec le reste du milieu communautaire. Les forces ont également été soulignées, tel le fait que les contacts et l’accès à l’information sont plus faciles dans une petite région de sorte que l’entrepreneuriat s’en trouve plus aisé. Au chapitre des solutions, on retrouvait un peu de tout : mentorat, formation, meilleure solidarité, davantage de visibilité en participant aux activités, etc.

Plusieurs participants se sont établis dans le Niagara il y a bon nombre d’années, de sorte que leurs connaissances de la région leur permettaient d’offrir un point de vue éclairé. Les discussions se sont révélées riches et intéressantes et ont suscité l’engouement des personnes présentes.

« Les gens étaient très satisfaits de part et d’autre », estime Fété Kimpiobi, qui croit que la CNFO fera un bilan très positif de son passage dans la Péninsule.

 

PHOTO (courtoisie de Sofifran) – Les participants à la rencontre de St. Catharines