Les chefs des partis politiques fédéraux ont repris leur campagne électorale ce vendredi dernier, le 10 septembre, au lendemain du dernier de leurs débats télévisés et à dix jours des élections générales.
Juste avant la présentation des deux derniers débats, en français mercredi et en anglais jeudi, les sondages plaçaient le Parti libéral (PLC) et le Parti conservateur (PCC) à égalité en tête et faisaient croire que les autres partis avaient le potentiel de déterminer lequel des deux grands partis pourrait former le gouvernement.
Le débat en anglais de jeudi a été parfois hargneux. Son format n’a pas permis aux chefs de s’engager dans des joutes oratoires entre eux et de répondre lorsqu’ils étaient apostrophés.
En s’adressant au chef du Bloc québécois (BQ), Yves-François Blanchet, l’animatrice du débat, Shachi Kurl, présidente de l’Institut Angus Reid, lui a dit : « Vous niez que le Québec a des problèmes de racisme. Or, vous défendez des législations comme (le projet de loi) 96 et (la loi) 21 qui marginalisent les minorités religieuses, les anglophones et les allophones. Le Québec est reconnu comme une société distincte, mais pour les gens à l’extérieur du Québec, aidez-les à comprendre pourquoi votre parti soutient ces lois discriminatoires ».
M. Blanchet a corrigé en répondant : « Le Québec n’est pas reconnu comme une société distincte, mais comme une nation (…) par le Parlement. Vous pouvez répéter autant que fois que vous le voulez qu’elles sont discriminatoires, nous disons que ce sont des lois légitimes qui s’appliquent sur le territoire québécois ».
M. Blanchet a ensuite reproché au chef libéral, Justin Trudeau, de ne pas se porter à la défense du Québec. Plus tard, M. Trudeau a expliqué que le format du débat ne lui avait pas donné l’opportunité de répondre.
Le chef libéral a répété son opposition à la loi 21, mais il a ajouté que les Québécois n’étaient pas racistes.
Avec les 78 sièges qu’il détient à la Chambre des communes, le Québec est un champ de bataille important en campagne électorale pour le résultat des élections générales. À la dissolution, 35 de ces sièges étaient détenus par le Parti libéral, 32 par le Bloc québécois, 10 par le Parti conservateur et un par le Nouveau Parti démocratique (NPD).
SOURCE – La Presse canadienne
(Crédit photo – chaîne YouTube de CPAC)