Bouvier, setter, husky, labrador, border collie, épagneul, caniche royal, doberman, on les retrouve tous dans la meute d’onze chiens que Jay promène chaque jour. Le garçon de 17 ans adore son travail d’été et rend heureux des pitous comme Zéro, Canaille, Malie, Skip, Dali, Rex, Léo et Niger dans Lâchez les chiens! d’André Marois.
L’action de ce roman pour les 10 ans et plus se déroule à Montréal, ville bilingue puisque Marois écrit : « Du calme, les pitous! Cool it, guys! » Un de ces pitous est le labrador Zéro et sa propriétaire semble avoir disparu. Jay découvre même que l’appartement de la jeune femme a été cambriolé, voire saccagé.
L’ado « épais comme une tranche de pain blanc » s’improvise détective et son enquête est comme une pelote de ficelle : « quand on a trouvé un fil, on tire dessus et on le déroule tant qu’on peut ».
Jay aime agir seul, il compte sur ses propres ressources et se sent bien dans sa bulle. Il fait plus confiance à Zéro qu’à la police. Il faut dire que le labrador a du flair et que sa queue« bat au rythme d’un métronome survitaminé ». N’empêche que Jay va avoir la chienne, sans jeu de mots.
Tous les mots n’existent pas
Parlant de mots, je vous présente un album intitulé Tous les mots n’existent pas, de Michaël Escoffier et Mathieu Maudet. Prenez le mot « Gloubidou »; il n’existe peut-être pas, mais on peut imaginer à quoi ressemble un ou une Gloubidou… dans son bain, à roulette, en animal, etc.
On peut inventer des mots, on peut créer le mot le plus long (décalitolupangonloumérapote) ou le plus court (o!), voire un mot sans voyelle (prt) ou sans consonne (oiyaya). Et puis, quel bonheur! Plus de fautes d’orthographe!
Vous le devinez sans doute, Tous les mots n’existent pas est un album pour s’amuser. Les jeunes sont invités à entrer dans le jeu et à définir, par exemple, ce qu’est un BROUF ou une POTOK.
Pierre-François Sylvestre