Saint Valentin est le patron de la jeunesse, des épileptiques et des apiculteurs. Cela dit, ce ne sont guère ces patronages, au demeurant fort louables, qui ont fait sa renommée, mais celui, beaucoup plus populaire, qui le lie aux amoureux.
À l’éventail de responsabilités posthumes assignées à ce martyr du IIIe siècle, Muriel Thibault-Gauthier ajouterait sans doute celles de veiller sur l’amitié et sur les aînés. C’est en tous cas sous cet angle que la bénévole bien connue de Welland avait convié les clubs de l’âge d’or de sa région à souligner la Saint-Valentin le mercredi 10 février.
Il s’agissait d’un de ces rendez-vous thématiques organisés en ligne pour les personnes âgées et conçus pour être on ne peut plus interactifs. Fidèles à un usage maintenant bien établi, les participants avaient pris soin de rappeler la fête à l’honneur par leurs vêtements et quelques accessoires. Nul besoin de préciser que le rouge et les coeurs étaient omniprésents.
Une autre tradition établie par Mme Thibault-Gauthier est d’inviter les participants à lever leur verre (et ce, plusieurs fois!) à ce qui est célébré, mis en valeur et souhaité à tous en fonction de la thématique.
Cependant, c’est bien plus qu’un toast qui a été porté en l’honneur d’un membre éminent de la communauté francophone du Niagara : Normand Savoie. Muriel Thibault-Gauthier l’avait invité à se joindre au groupe pour souligner ses qualités et ses mérites par un hommage bien senti alors que le directeur général de l’ABC communautaire s’apprête à prendre sa retraite à la fin du mois de mars. L’assistance a appris par la même occasion que ses fonctions seront ensuite occupées par Linda Johnston.
Puis, avec le soutien technique d’Olivier Lechapt, de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario, la chanson J’suis ton amie de Chantal Pary a été diffusée. Cet intermède musical a servi d’introduction à la portion ludique de l’activité.
Mme Thibault-Gauthier avait envoyé, par courriel, deux questions aux participants afin d’initier un échange au cours de la rencontre. Invités dans un premier temps à dire à qui il enverrait une carte de la Saint-Valentin et pourquoi, les membres de l’assistance ont eu des réponses assez variées : à leur mère, à leur père, à leur fils, à leur petite-fille, etc. Ce n’était donc pas la variable conjugale qui primait, mais familiale.
Il faut dire que plusieurs participants vivent seuls. Se joindre à ces activités en ligne leur permet de renouer avec leurs amis et connaissances. D’ailleurs, la question qui suivait portait sur la qualité la plus importante qui, selon les participants, doit caractériser un ami. Écoute, discrétion, disponibilité, bonne communication, etc. : les réponses n’ont pas manqué.
Un jeu figurait au programme de la rencontre, une sorte de bingo sur le thème de la Saint-Valentin. Pour y participer, il suffisait d’un simple jeu de cartes, comme à peu près tout le monde en a un à la maison. Les participants se sont livrés à une joute endiablée, cumulant les « Bingo! », ou plutôt les « Valentino! » dans le cas présent.
Après une parenthèse lyrique offerte par Irène et Raymond Chartrand et une brève prière du père Guy Bertin, les participants se sont quittés sur un dernier toast porté à la résilience et à l’envie de se retrouver à nouveau. Ce n’est donc qu’un « Au revoir » pour les aînés du Niagara et de Hamilton.
PHOTO – Muriel Thibault-Gauthier