Depuis février 2013, le ministère provincial des Affaires civiques et de l’Immigration est entre les mains de Michael Coteau. Élu député de Don Valley-Est, à Toronto, en 2011, M. Coteau a d’abord été adjoint parlementaire au ministre du Tourisme, de la Culture et du Sport. Il s’est ensuite fait offrir d’entrer au Cabinet par Kathleen Wynne, au moment où celle-ci venait d’hériter de la direction du Parti libéral. C’est donc un ministre qui en est encore à découvrir toute l’étendue de ses fonctions que les représentants des organismes francophones de Hamilton ont rencontré le 13 janvier dernier.
Le Centre de santé communautaire, un pilier de la vie sociale en français à Hamilton, a servi de lieu de rassemblement pour tous les interlocuteurs du ministre. Ce dernier a fait une brève visite des lieux, après une courte réunion en compagnie de représentants de l’institution et du Réseau de soutien à l’immigration francophone (RSIF). C’est par la suite que Michael Coteau s’est entretenu avec Lisa Breton du Centre français Hamilton, Mélissa Loïzou de la Clinique juridique bilingue, Aurélie Legros du Conseil scolaire Viamonde, Franklin Leukam, du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud de même que Claudette Mikelsons et Lorraine Hamilton du Collège Boréal.
Assistaient également à cette rencontre Alain Dobi, directeur du RSIF, ainsi que, du côté du Centre de santé, France Vaillancourt et Bonaventure Otshudi, respectivement adjointe à la direction générale et coordonnateur des services d’établissement. C’est pour l’essentiel autour du thème de l’immigration francophone que les échanges ont porté. Michael Coteau a expliqué aux participants l’importance de son ministère pour assurer le dynamisme de la francophonie ontarienne. Il a aussi mentionné que la présence d’une forte communauté de langue française était un facteur permettant à l’Ontario d’être en contact avec le reste de la planète. Qui plus est, rappelant qu’un travailleur bilingue gagne davantage qu’un travailleur unilingue, M. Coteau a fait valoir que le fait français pouvait contribuer à enrichir la province.
Ce n’est donc pas uniquement pour des questions culturelles que le gouvernement ontarien est intéressé par l’immigration francophone, au point où la proportion de nouveaux arrivants ayant le français pour langue maternelle a été fixée à 5 %. Outre l’économie, la démographie est également une variable importante : le vieillissement de la population se fait d’ailleurs sentir encore plus vivement dans les communautés franco-ontariennes.
Visiblement intéressé par les questions touchant à son ministère, Michael Coteau juge que la ville de Hamilton est exceptionnellement bien préparée pour relever le défi de l’immigration francophone, tant au plan municipal, économique que communautaire. Cette impression était partagée par ses interlocuteurs qui, tous, ont eu l’occasion de présenter leur organisme au ministre.
La population francophone de Hamilton est en croissance et si, comme cela semble être le cas, la ville et ses partenaires continuent à faire preuve de leadership sur cette question, il y a fort à parier que ce ne sera pas la seule visite de Michael Coteau au Centre de santé.